Copé raille "le nouveau mot de Hollande"

Avant de déjeuner vendredi avec Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé était l'invité, jeudi matin, de BFMTV. Au menu: la critique du "pacte de responsabilité" de François Hollande et municipales.

Municipales, le "pacte de responsabilité" de François Hollande: le patron de l'UMP Jean-François Copé était l'invité, jeudi matin de BFMTV et de RMC. Voici ce qu'il fallait retenir de son interview:

# Le tacle: "le pacte de responsabilité, le nouveau mot de Hollande"

Le pacte de responsabilité? "C'est la huitième fois que François Hollande nous trouve un nouveau mot sur l'emploi: on a eu 'boîte à outils', 'pacte d'avenir'... Vous avez vu le resultat? Un demi-million de chômeurs en plus depuis qu'il est président", a fustigé Jean-François Copé alors que François Hollande se rend, dans la matinée, à Toulouse pour détailler son "pacte de responsabilité". Cette mesure avancée par François Hollande, lors de ses voeux 2014, concernera notamment le financement de la protection sociale et la fiscalité des entreprises.

# Le moment de gêne: "je n'aurais pas le choix" sur le cas Beigbeder

Le dissident Charles Beigbeder, ami de Jean-François Copé, a-t-il encore sa place à l'UMP, alors qu'il s'oppose à Nathalie Kosciusko-Morizet? "On ne peut pas se payer le luxe de ce genre de divisions", a répondu Jean-François Copé, précisant que si Charles Beigbeder maintenait sa candidature, "il n'aurait pas le choix" et devrait le suspendre du parti. "J’ai dit très clairement à Charles Beigbeder que s’il partait sur des listes dissidentes, il serait sorti de l’UMP (…) à un moment il faut un esprit d’union, je soutiens totalement la candidature de NKM (…) on ne peut pas se payer le luxe de ce type de division".

"Les municipales sont importantes (...). Si les élections du mois de mars marquent un recul de la gauche, ce sera un désaveu terrible pour François Hollande", a encore ajouté le patron de l'opposition.

# Le clash: Comment va François Baroin?

Entre Jean-François Copé et François Baroin, autrefois proches, les relations sont aujourd'hui tendues. En novembre dernier sur le plateau du Grand Journal de Canal +, l'élu de Troyes assurait même que l'UMP se porterait mieux sans son président Jean-François Copé. Qu'en pense l'intéressé? "Rien", a-t-il répliqué, visiblement gêné par la question. "Pourquoi, vous ne faites pas la liste de ceux qui disent des choses gentilles sur moi?"

Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé déjeuneront ensemble vendredi. Sa dernière rencontre avec Nicolas Sarkozy remonte à fin novembre. "Nicolas Sarkozy est très attentif à la vie politique et je m'en réjouis. Mais ce qui compte à l'heure où nous nous parlons, c'est d'abord ce que nous avons à proposer aux Français, c'est le projet, c'est la ligne politique", a affirmé Jean-François Copé.

Hélène Favier