Copé: "Hollande conduit la France dans le mur"

Jean-François Copé - -
"François Hollande conduit notre pays dans le mur". En ce début d'année, Jean-François Copé a pris le temps pour s'exprimer mais il est apparu très combatif mercredi. Et, à l'inverse de Jean-Pierre Raffarin, le président de l'UMP n'a pas été convaincu par le pacte de responsabilité" proposé par le président de la République. C'est "un slogan" et "je mets en garde contre ce piège", a-t-il détaillé à l'occasion de ses voeux à la presse.
Et à l'inverse des soutiens de François Hollande cette fois, Jean-François Copé ne discerne "aucun tournant social-libéral" dans la politique de François Hollande car il "n'en a pas les moyens".
Nombre des annonces du chef de l'Etat - baisse des charges pour les entreprises, baisse de la dépense publique et des impôts - répondaient pourtant à des demandes récurrentes de l'opposition. François Hollande "n'a pas non plus les moyens politiques de ce tournant", a affirmé le député-maire de Meaux.
Une "vague bleue" aux municipales
Selon Jean-François Copé, "dans ce contexte extrêmement grave, l'UMP a un rendez-vous de responsabilité à honorer, avec trois défis à relever: liberté économique, autorité républicaine, égalité des chances".
Et puis il y a les élections municipales qui approchent à grand pas. "Les conditions d'une vague bleue [UMP] sont réunis" mais "elle n'est pas certaine d'arrivée", a-t-il évalué après avoir réaffirmé son soutien à Nathalie Kosciusko-Morizet dans la course pour Paris.
L'UMP vise "le plus grand nombre possible de victoires dans des villes de plus de 9.000 habitants", a expliqué Jean-François Copé avant de tacler les objectifs socialistes: "Ils veulent remporter seulement Marseille mais ça ne suffira pas".
Et selon Jean-François Copé, "dans ce contexte extrêmement grave, l'UMP a un rendez-vous de responsabilité à honorer, avec trois défis à relever: liberté économique, autorité républicaine, égalité des chances".
Les ordonnances que veut mettre en oeuvre son parti dans six premiers mois d'un retour au pouvoir n'ont "rien à voir" avec celles que vient de proposer le président, a assuré M. Copé, dénonçant des "petites manoeuvres de dernière minute".
Pour sa conférence de presse de rentrée, le président de l'UMP a particulièrement ciblé le chef de l'Etat qui "ne s'est pas attardé sur son bilan. Ce n'est pas étonnant. Qu'aurait-il pu dire de ce bilan très sombre ?"
Alors que l'Allemagne, et le Royaume Uni notamment "repartent de l'avant, M. Hollande n'a construit aucune réforme indispensable". Sa politique n'est "pas de construire mais de détruire, au nom de l'idéologie", a accusé le président de l'UMP.
"C'est une politique anti-entreprise, anti-travail, anti-liberté, dont la faute originelle est le choc fiscal, avec plus de 50 milliards d'impôts et de charges sociales en plus", a-il insisté.
Il a qualifié de "feuilleton minable qui s'est terminé en déconfiture" la promesse présidentielle d'inversion de courbe du chômage, alors que "plus d'un demi-million de Français supplémentaires se sont inscrits à Pôle emploi, toutes catégories confondues".
La baisse des charges contre des créations d'emplois, proposée par M. Hollande avec ce pacte approuvé par le président du Medef Pierre Gattaz, "est un minimum", a ironisé M. Copé.
"Bien sûr, il faut un transfert cotisations familles. Mais ce n'est qu'un point de départ. La France est dans une compétition internationale! Je veux mettre en garde le représentant des entreprises: + Ne renoncez pas à votre vigilance contre un plat de lentilles!+"
Le chef de l'Etat a "un terrible déficit de crédibilité", selon l'ex-ministre d'opposition.