BFMTV
Les Républicains

Bruno Retailleau: "Je suis pour le cumul strict" des mandats

placeholder video
Bruno Retailleau, sénateur Les Républicains (LR) de Vendée, président du groupe LR au Sénat et président du conseil régional des Pays de la Loire, était jeudi matin l'invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et RMC.

Invité jeudi matin sur BFMTV et RMC, Bruno Retailleau n'attend "rien" de l'intervention de François Hollande ce jeudi soir sur TF1 et France 2. "Il va nous annoncer un remaniement, donc des changements d'hommes, de femmes. Le problème il n'est pas là, le problème c'est le cap. (...) Je demande au président de la République de changer sa politique".

Jean-Luc Mélenchon a annoncé mercredi soir sa candidature à la présidentielle. Comment renouveler la classe politique? "Ce qui est important, ce n'est pas tant le renouvellement des visages, c'est le renouvellement des idées. Mélenchon, ce n'est pas du tout mon truc mais au moins il a des idées fortes, il n'a pas des idées molles. Ce que je déteste le plus ce sont les pensées molles, standardisées, interchangeables".

Répondant sur la question de son cumul de mandats, Bruno Retailleau affirme que les Français veulent encore cette logique du cumul. "J'ai été le président de conseil régional à droite le mieux élu. Pendant toute la campagne, mes adversaires m'ont fait ce reproche: 'le vilain cumulard'. Je suis pour le cumul strict: un mandat local, un mandat national, pour qu'on puisse avoir des élus qui ne soient pas 100% politiciens, apparatchiks". Bruno Retailleau y voit un moyen d'avoir des élus connaisseurs des régions et du terrain à Paris. Mais "le cumul, ce n'est pas le cumul des indemnités. Il y a un écrètement, et on ne peut pas toucher plus de 1,5 fois l'indemnité parlementaire, c'est valable pour tous".

"Oui à la déchéance, non à l'apatridie"

La réforme de la Constitution a été adoptée mercredi à l'Assemblée, mais Bruno Retailleau affirme que les sénateurs vont réécrire le texte avant son retour à l'Assemblée: "Oui à la déchéance, non à l'apatridie", selon lui "une ligne rouge" à ne pas franchir. Un Français terroriste "ne doit pas devenir un apatride". "Quand vous créez un apatride, il reste sur le sol français. Vous en faites quoi après? Rien! Il reste sur le sol français", explique le sénateur LR. "Je veux que les terroristes condamnés subissent des peines de perpétuité réelles. Ils ne sortent pas de prison".

François Hollande "voulait la concorde nationale, aujourd'hui on a la discorde nationale", estime Bruno Retailleau en considérant ce débat sur la déchéance de nationalité. "Ce n'est pas en modifiant la Constitution qu'on va protéger. C'est une affaire de symbole. Or, un symbole ne vaut que par la clarté du message qu'il renvoie. Là on n'est pas dans la clarté. On ne lutte pas contre des terroristes à coups de révisions constitutionnelles".

Dans le dossier Notre-Dame-des-Landes, le président de la région Pays de la Loire "demande que les décisions de justice soient appliquées": "Je demande l'expulsion immédiate, le plus tôt sera le mieux, de ceux qu'on appelle les zadistes, par les forces de l'ordre. Les riverains sont excédés des exactions. (...) Dans une démocratie, qu'on soit pour ou contre un aéroport, ce n'est pas ce qui me choque. Simplement, je ne veux pas que l'Etat de droit soit bafoué. Aujourd'hui, il y a une enclave où la loi de la République ne s'applique plus".