Les Constructifs lancent leur parti, "Agir"

Ce dimanche, 19 élus constructifs signent une tribune fondatrice de leur nouveau parti, "Agir, la droite constructive".

La droite poursuit sa mue. Ce dimanche, une vingtaine d'élus constructifs fondent officiellement leur parti, Agir. Dans une tribune parue dans Le Figaro, les 19 membres d'Agir actent la création de leur parti, dont le nom a été déposé le 7 octobre dernier à l'Institut national de la propriété intellectuelle.

Dans la tribune, les élus décident de rester "libres" mais aussi de "soutenir les réformes engagées dans de nombreux domaines par l'actuel gouvernement mené par un Premier ministre issu de la droite".

Parmi les fondateurs, Franck Riester, co-président du groupe Les Constructifs à l'Assemblée, l'ancien ministre Frédéric Lefebvre, mais aussi la sénatrice juppéiste Fabienne Keller, le député de Paris Pierre-Yves Bournazel ou encore la députée Laure de la Raudière. Tous trois sont d'ailleurs toujours membre des Républicains. En seront-ils exclus? Agir admet en tout cas la double appartenance, et ses statuts seront débattus dans le détail le 5 décembre prochain avant d'être définitivement déposés.

Les élus prêts à être "utiles"... et à "s'opposer"

Dans le texte, les signataires entendent être "utiles" et "faire de ce quinquennat une réussite pour la France". Ils promettent d'être "forces de propositions pour défendre les idées libérales, sociales, européennes, humanistes et réformistes de la droite et du centre". Mais ils préviennent également qu'ils seront prêts à "s'opposer chaque fois que cela sera nécessaire".

La tribune paraît le jour même où le député constructif Thierry Solère, accompagné des ministres ex-LR Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu, annonce avoir finalement adhéré à En Marche. Mais surtout, elle est lancée à 15 jours de l'élection du futur président des Républicains. Et, comme pour défier Laurent Wauquiez, les signataires rappellent qu'Agir "s'oppose à tout rapprochement avec le Front national et s'engage à combattre son idéologie".

Ariane Kujawski