BFMTV
Politique

Les candidats de gauche tentent de séduire à la Fête de l'Huma

placeholder video
Les candidats de la gauche anti-Hollande ont défilé ce samedi à La Courneuve, sur l'estrade de la Fête de l'Humanité, pour tenter de séduire l'électorat communiste, et évoquer les "convergences" à la gauche du gouvernement.

La Fête de l'Humanité a donné ce samedi la tonalité d'un automne qui s'annonce agité à gauche. Un à un, les candidats de la gauche anti-Hollande à la présidentielle se sont succédé sur la grande scène de l'Agora du quotidien L'Humanité, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), pour s'adresser à un public très largement composé de communistes. 

Plaidoyer pour une candidature unique

Le PCF, par la voix de son secrétaire national Pierre Laurent, a lancé vendredi un nouvel appel aux "forces progressistes" pour la mise en place d'"axes communs" de programme afin d'aboutir à une candidature unique en 2017 et d'éviter un duel droite-extrême droite au second tour.

"Je dis à tous les candidats déclarés qu'on ne peut pas y arriver en faisant simplement appel au ralliement des autres candidats", a prévenu Pierre Laurent, devant un parterre de personnalités, parmi lesquelles l'ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, l'écologiste Cécile Duflot, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon mais aussi Danielle Simonnet et Eric Coquerel, responsables du Parti de gauche.

A cette interpellation, les candidats ont répondu diversement. "On est en retard!" a prévenu Jean-Luc Mélenchon, qui s'est lancé en février dans la course contre l'avis du PCF, en comparant la situation actuelle à celle de 2011 où il était allié avec le PCF. 

A ceux qui l'accusent de personnaliser un scrutin qu'il critique par ailleurs, il a répondu: "ne biaisons pas (...) je ne suis pas un type qui sort de l'ENA et qui se demande s'il va être à gauche ou à droite et s'il va faire ministre ou président de la République. Ma vie est faite!", a-t-il tancé les communistes.

Montebourg hué... et applaudi

Les deux anciens ministres socialistes Benoît Hamon et Arnaud Montebourg ont préféré parler de "convergences" à la gauche du gouvernement. "Les cheminements que nous faisons les uns les autres sur la question sociale, la question démocratique, la question européenne, se croisent, convergent, font chemin commun", a constaté Benoît Hamon, citant des rapprochements possibles sur la réforme institutionnelle ou le changement de modèle de développement vers une économie plus sobre écologiquement et moins centrée sur la croissance.

Arnaud Montebourg a estimé de son côté qu'il était possible "d'avancer ensemble" sur "la question de la République nouvelle, appelée VIe République, la question de la fin de l'austérité européenne, la question des services publics". 

"Ce sont là des points importants qui peuvent structurer une offre politique de gauche rassemblant l'ensemble des composantes de la famille de gauche pour éviter un nouveau 21 avril 2002", a poursuivi le chantre du made in France, hué à son arrivée mais plusieurs fois applaudi par la suite. 

Quant à Cécile Duflot, candidate à la primaire d'Europe Ecologie-Les Verts, elle a justifié la présence d'un écologiste même au risque d'un éparpillement des voix de gauche: "Il faut un président écologique dans ce pays qui fixe un cap politique qui allie justice sociale et grand virage écologique", a-t-elle lancé.

A.S. avec AFP