Législatives: Le Gendre et Kosciusko-Morizet comparent leurs CV
Gilles Le Gendre et Nathalie Kosciusko-Morizet, candidats en lice au second tour des législatives dans la 2e circonscription de Paris, se sont retrouvés pour un débat sur le plateau de Ruth Elkrief ce mercredi soir sur BFMTV. Au premier tour, le candidat de "La République en marche", ancien journaliste et à présent à la tête d'une entreprise de conseil, a largement devancé la prétendante "Les Républicains" à l'Assemblée nationale. Il a totalisé environ 42% des suffrages exprimés contre 18% à sa rivale.
Carrière contre carrière
Sur BFMTV, Gilles le Gendre a expliqué ce rapport de forces: "Le premier facteur, c'est Emmanuel Macron. Il y a une deuxième raison, c’est le désir profond des Français et des électeurs de la circonscription d‘un renouvellement. C’est la première fois que je brigue un mandat. J’ai promis d’être un député à plein temps, je suis en fin de vie professionnelle". Cette présentation a suscité une réponse de Nathalie Kosciusko-Morizet, décrite entre les lignes comme une politicienne de carrière: "Gilles Le Gendre vous avez été plus longtemps journaliste que je n'ai fait de la politique. Et puis patron de presse, il n’y a guère de métier plus proche de la politique!"
Elle a ensuit détaillé son pedigree: "J’ai d’abord été ingénieure puis je suis allée en politique où j’ai mené des combats difficiles ça me permet d’avoir une expérience. (...) Moi j’ai un bilan, j’ai fait le Grenelle de l’environnement, j’ai essayé d’incarner une droite éprise de liberté et d’autorité et aussi une droite progressiste, ouverte, je ne m’excuserai pas. Ça me donne une force pour dire des choses utiles. (...) Je ne vous reproche pas votre vie professionnelle, d'avoir été journaliste, puis d’avoir multiplié les sociétés..." Gilles le Gendre a rétorqué: "Je n'en ai qu’une seule".
"Henri Guaino est l'idiot utile de Gilles Le Gendre"
Ce dernier s'est aussi fait fort d'avoir "pendant 35 ans" suivi les dossiers tenant au monde de l'entreprise, au dialogue social, assurant pouvoir y puiser une "expérience de terrain" au moment des travaux sur le réforme du Code du travail. Il a ensuite attaqué plus nettement son interlocutrice, l'accusant de s'être montrée "opportuniste" ces derniers mois: "Vous avez voulu vous inscrire dans la majorité présidentielle, vous n’y avez pas été accueillie. Vous avez même voulu que mon investiture me soit retirée".
A la fin du débat, Ruth Elkief a demandé à Nathalie Kosciusko-Morizet d'exprimer son sentiment sur la sortie très véhémente d'Henri Guaino, candidat dissident de droite dans cette même circonscription, qui, au soir de son élimination au premier tour des législatives avait affirmé que les électeurs dont il avait sollicité les suffrages quelques heures auparavant étaient "à vomir". Elle a lancé:
"Henri Guaino est l’idiot utile de Gilles Le Gendre comme tous les dissidents de droite. Ils servent à faire perdre ces gens-là. On voit le naufrage que ça donne sur les plateaux télés. Insulter les électeurs par déception, par rage, ça ne ressemble à rien. Et les insulter en plus en ces termes!"
Gilles Le Gendre n'a pas apprécié ce développement: "Ces propos sont absolument abominables, condamnables, hors-de-propos. Madame Kosciusko-Morizet voudrait essayer d’établir une sorte de complicité objective entre Henri Guaino et moi. Vous êtes à ce point déçue que les deux candidats de droite ne se soient pas ralliés à vous?"