BFMTV
Politique

Le risque d'inondation de la centrale à Fessenheim sera réévalué

Le risque d'inondation de la centrale nucléaire de Fessenheim, située à huit mètres en dessous du grand canal d'Alsace, qui endigue le Rhin, vont être réévalués. /Photo prise le 10 avril 2011/REUTERS/Vincent Kessler

Le risque d'inondation de la centrale nucléaire de Fessenheim, située à huit mètres en dessous du grand canal d'Alsace, qui endigue le Rhin, vont être réévalués. /Photo prise le 10 avril 2011/REUTERS/Vincent Kessler - -

Le risque d'inondation de la centrale nucléaire de Fessenheim, située à huit mètres en dessous du grand canal d'Alsace, qui endigue le Rhin, vont être réévalués, a indiqué lundi la Commission locale d'information et de surveillance de la centrale (Clis).

Cette étude, décidée après l'accident survenu à la centrale nucléaire de Fukushima au Japon, sera réalisée par les ingénieurs du Conseil général du Haut-Rhin et présentée à la Clis le 29 juin prochain, précise dans un communiqué son président Michel Habig, par ailleurs président UMP du Conseil général.

EDF et l'Autorité de sûreté nucléaire assurent que les digues de la centrale de Fessenheim sont calibrées pour supporter une crue milléniale et la maintiendraient à sec quand bien même le Rhin déborderait sur la plaine d'Alsace.

"Nous allons faire des calculs de risque pour une crue décamilléniale", a dit à Reuters René Juncker, chargé de mission de la Clis.

La Clis annonce par ailleurs qu'elle demandera, dans le contexte des tests de résistance des centrales nucléaires annoncés par la France et l'Union européenne, une réévaluation du risque sismique jusqu'à une hypothèse de 7,2 sur l'échelle de Richter.

Le pire scénario aujourd'hui retenu est celui d'un séisme de niveau 6,7, soit un doublement de l'intensité de 6,2 attribuée par les historiens à celui qui a détruit Bâle, en Suisse, à 40 kilomètres de Fessenheim, le 13 octobre 1356.

Ces annonces interviennent alors que les cantons suisses de Bâle-ville et Bâle-Campagne ont demandé la fermeture de la doyenne du parc électronucléaire français.

Une manifestation antinucléaire a rassemblé dimanche près de 4.000 Suisses, Allemands et Français sur une île proche des deux réacteurs de 900 MW mis en service en 1977.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse