Le PS, les Écologistes et le PCF proposent une candidature "issue de la société civile" pour Matignon

Les socialistes, les communistes et les écologistes sont tombés d'accord lundi sur "une candidature commune issue de la société civile" pour prendre la tête d'un gouvernement de gauche, ont indiqué le PS et le Parti communiste dans un communiqué, sans préciser le nom du ou de la candidate.
"Elle a été proposée à La France insoumise et nous souhaitons sur cette base une reprise immédiate des discussions" sur Matignon, ajoute le parti. LFI avait, un peu plus tôt, rejeté l'idée d'une personnalité de la société civile pour le poste de Premier ministre, annonçant suspendre les discussions dans l'attente d'une candidature unique du Nouveau Front populaire (NVP) pour la présidence de l'Assemblée.
Les trois forces politiques regrettent le retrait de LFI des discussions du NFP et appellent la formation politique à revenir sur sa décision. Le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, contacté par l'AFP, a indiqué que "rien" ne leur a été proposé à ce stade.
"Proposition sérieuse et crédible"
Dans son communiqué, le PS dit regretter la décision de LFI de quitter les négociations, assurant n'avoir "jamais eu la volonté d'un quelconque veto systématique" à toute candidature issue du Nouveau Front populaire.
Arrivé en tête des législatives, le Nouveau Front populaire n'a toujours pas trouvé d'accord sur une équipe gouvernementale, après l'abandon de la piste d'Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion et proche de La France insoumise, qui n'a pas convaincu le PS. Refusant de "faire une Huguette Bello bis" (communiquer trop tôt, sans discussion préalable entre partenaires), le PS ne souhaite pas communiquer tout de suite le nom de la nouvelle personne proposée, qui "a été contactée".
"On a compris et entendu que la candidature d'Olivier Faure pouvait faire l'objet de blocage. Nous avons travaillé pour faire une proposition sérieuse et crédible", a expliqué à l'AFP le secrétaire général du PS Pierre Jouvet. Le PS dit par ailleurs être "favorable" à la proposition d'une "candidature unique du Nouveau Front populaire au perchoir de l'Assemblée nationale".
"Reprendre les négociations"
Pour le chef des communistes Fabien Roussel, "il serait incompréhensible que l'une des forces quitte les discussions que nous avons depuis des semaines, au risque de laisser le camp présidentiel reprendre la main", a-t-il écrit sur X. Nous demandons à nos partenaires, à l'issue de la réunion des groupes parlementaires, de reprendre au plus vite les négociations, pour aboutir au plus vite à une solution partagée", a-t-il précisé dans un communiqué.
"Nous n'avons jamais été aussi proche du but.... Chacun, entre nous, le sait", assure aussi la patronne des Ecologistes Marine Tondelier sur X. "Ce n'est pas le moment d'arrêter les discussions. C'est même tout le contraire : poursuivons et aboutissons !", a-t-elle ajouté.