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Politique

Le groupe de la gauche "constructive" pas encore constitué

Manuel Valls le 15 décembre 2016 à la Rochelle.

Manuel Valls le 15 décembre 2016 à la Rochelle. - Xavier Leoty - AFP

Une réunion visant à mettre sur pied un groupe parlementaire de centre-gauche soutenant l'exécutif à l'Assemblée nationale s'est tenue ce lundi soir. Elle n'a pas été concluante. Pressenti comme l'une des figures de ce courant, Manuel Valls n'est plus assuré d'en faire partie.

Une réunion destinée à mettre sur pied un groupe de centre gauche à l'assemblée, autour notamment de la présidente du PRG Sylvia Pinel et du député DVG Olivier Falorni, s'est achevée lundi soir sans que les participants ne soient parvenus à un accord, a-t-on appris auprès de plusieurs participants. La réunion a rassemblé plus de quinze députés -le nombre nécessaire pour former un groupe-, selon ces sources. Parmi eux, des représentants du Parti radical de gauche (mais pas du Parti radical valoisien), des députés DVG comme Jérôme Lambert, des députés écologistes comme François-Michel Lambert, des ultramarins, des nationalistes corses, le député PS François Pupponi et même l'ancien candidat à la présidentielle Jean Lassale (DVD). Manuel Valls, qui avait participé jeudi dernier à une première réunion au siège du PRG, n'était pas présent, selon ces sources.

Une place pour Manuel Valls?

Selon un participant, seuls 12 députés se sont engagés pour l'instant à travailler ensemble. Une poignée d'autres (notamment les trois nationalistes corses et un député polynésien) pourraient se décider mardi, a précisé ce député, pour qui il y a "75% de chances" que le groupe voie le jour. Un autre n'a pas caché la difficulté de la tâche: "Toute la question c'est est-ce qu'on peut donner ce complément de pilier à la majorité présidentielle sans être simplement un groupe technique. Il ne faut pas amalgamer n'importe qui n'importe comment", a-t-il dit.

Le groupe pourrait éventuellement se monter sans Manuel Valls. Le député corse Jean-Félix Acquaviva a indiqué qu'il n'était pas envisageable pour lui de siéger dans le même groupe que le député de l'Essonne. "Comme ministre de l'Intérieur puis comme chef de gouvernement il a incarné la fermeture totale (à nos revendications)", a-t-il expliqué. Manuel Valls a pour sa part confié à des proches lundi sa réticence à siéger dans un groupe par trop hétéroclite, selon des sources concordantes. Une nouvelle réunion est prévue mardi à 8H30. 

R.V. avec AFP