Le foll appelle le PS à se montrer "constructif" durant le mandat de Macron et critique Hamon

Stéphane Le Foll, le 30 mars 2016. - Thomas Samson - AFP
Candidat aux législatives dans la 4e circonscription de la Sarthe, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture dans le précédent gouvernement, a fait le point sur la campagne en cours ce lundi soir dans Libération. Lors de cet entretien, il décrit ainsi cette campagne législative où certains prétendants investis par le PS se proposent d'épauler le nouvel exécutif et d'autres de le combattre: "Cette campagne est atypique parce qu’elle est dans le prolongement d’une présidentielle atypique, pour le PS notamment, éliminé au premier tour." Pour sa part, pas question de s'inscrire dans une forme d'opposition. "Un nouveau président a été élu. Il faut être constructif", explique-t-il avant d'ajouter:
"Au fond, la majorité d’Emmanuel Macron se définira après les législatives. Et elle pourra être différente selon les sujets. Il n’y aura pas une, mais des majorités. Ce que veulent les Français, c’est que nous soyons capables de dépasser les clivages et de travailler pour l’intérêt général."
Accompagnement et "vigilance"
L'ex-porte-parole du gouvernement développe plus en détail sa position quant au quinquennat qui débute: "Il y a chez Emmanuel Macron des positions que nous pouvons partager, des réformes que nous serions prêts à accompagner." il cite ici, notamment, l'orientation européenne imprimée par Emmanuel Macron au sommet de l'Etat. Stéphane Le Foll assure cependant qu'il ne faut pas renoncer à se montrer "vigilants" à l'égard des politiques gouvernementales dans certains domaines. Il livre un exemple: "Sur le compte pénibilité: c’est une vraie avancée sociale qu’il ne faut pas remettre en cause."
Dans sa circonscription, Stéphane Le Foll n'aura pas à affronter de candidat estampillé "La République en marche". Il affirme ne pas connaître les raisons de cette situation et n'avoir "rien sollicité pour (son) cas personnel." Il égratigne également Benoît Hamon au détour d'un raisonnement: "Je constate que Benoît Hamon préfère soutenir des écologistes ou des communistes plutôt que les socialistes dans certaines circonscriptions. Cette campagne mérite mieux que des petites vengeances."