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Renaissance

"Unité et complémentarité": Borne justifie son retrait pour la présidence de Renaissance au profit d'Attal

La Première ministre Élisabeth Borne le 16 octobre 2023

La Première ministre Élisabeth Borne le 16 octobre 2023 - Miguel MEDINA / POOL / AFP

L'ancienne Première ministre s'est retirée de la course pour la présidence de Renaissance pour une "candidature d'union" avec Gabriel Attal. Elle revient sur les raisons de cette décision ce mercredi sur RTL.

Élisabeth Borne avait préparé le terrain d'un l'affrontement avec Gabriel Attal pour la présidence de Renaissance. Mais l'ancienne Première ministre a cédé face à la victoire annoncée de son successeur à Matignon: elle ne sera finalement pas candidate et laisse le champ libre au chef des députés Ensemble pour la République, qui bénéficiait déjà d'un large soutien avant même d'entrer officiellement en piste.

À lui la tête du parti, à elle la présidence du Conseil national (le parlement du mouvement, NDLR), ont acté l'un et l'autre d'un commun accord dans un communiqué ce mardi 29 octobre.

Une décision prise au nom de l'"unité" et de la "complémentarité", justifie Élisabeth Borne ce mercredi sur RTL, précisant qu'elle travaille avec Gabriel Attal sur "la fusion des listes" constituées de part et d'autre, avant l'élection des membres du Conseil national, prévue les 23 et 24 novembre.

Attal "aura à faire ses choix le moment venu"

Celle-ci sera suivie par la nomination du secrétaire général - poste actuellement occupé par Stéphane Séjourné, récemment nommé commissaire européen - le 7 décembre.

Si Gabriel Attal a attendu ce mardi pour se déclarer candidat - et donc le désistement d'Élisabeth Borne - sa rivale avait pris les devants, se présentant dès la mi-août dans un entretien au Parisien. Sans nommer son adversaire, elle avait commencé à installer un match, à l'image de cette déclaration dans Le Point, à l'occasion de la sortie de son livre, Vingt mois à Matignon.

Élisabeth Borne évoquait auprès de l'hebdomadaire cette France "faite d'hommes et de femmes; de gens jeunes, dynamiques et brillants, de gens plus mûrs, expérimentés. De gens qui vivent en Île-de-France, de gens qui vivent dans les territoires ruraux."

Au-delà des parcours politiques respectifs, l'ancienne cheffe du gouvernement avait ciblé d'emblée le potentiel cumul de fonctions de Gabriel Attal - celui d'être à la fois patron des députés et président de parti - jugeant que cela n'était pas l'"usage". Des propos que la députée du Calvados semble maintenir ce mercredi, même si elle renvoie la responsabilité de cette décision à Gabriel Attal.

"Il aura à faire ses choix le moment venu", dit-elle, insistant cependant sur "deux fonctions très prenantes". "Au groupe dans le contexte actuel et au parti parce qu’il y a beaucoup de choses à reconstruire, à revivifier."

Si Gabriel Attal venait à quitter ses fonctions actuelles pour se concentrer sur la présidence du parti, un poste serait vacant à l'Assemblée nationale. Pour autant, Élisabeth Borne l'assure: elle ne va "pas du tout reprendre la tête du groupe (parlementaire)".

Baptiste Farge