Une frange "sociale et humaniste" de LaREM se structure à l’Assemblée

Sonia Krimi à l'Assemblée nationale, le 19 décembre 2017. - Patrick Kovarik - AFP
Ne les appelez surtout pas "frondeurs". Une trentaine de députés issus de La République en marche, plutôt à l'aile gauche du mouvement, se rassemblent le mercredi à l'Assemblée nationale autour de Sonia Krimi. L'objectif? "Créer un lieu de débat entre députés d'une même sensibilité humaniste", assume l'élue de la Manche, qui avait été la première des parlementaires de la majorité à exprimer publiquement des réserves sur le projet de loi sur le droit d'asile et l'immigration. Mais "je ne veux pas créer un nouveau groupe", lâche-t-elle.
Ce mercredi matin, ils se réuniront de nouveau dans le salon Visconti de l'Assemblée nationale, entre députés venus de LaREM mais également du MoDem. L'idée est de se retrouver deux fois par mois. L'invité de la session -la seconde du genre- sera l'essayiste Raphaël Glucksmann, à l’occasion de la sortie de son livre Les enfants du vide. Un auteur qui a soutenu Benoît Hamon lors de la dernière élection présidentielle.
Essentiellement des anciens du PS
Un député présent lors de ces réunions explique que "c’est clairement un sous-groupe pour porter le combat social". "Le cap de Macron n’est pas assez social, pas assez à gauche", estime-t-il. "On a tout remanié mais aucun signal n’est envoyé à la sensibilité de gauche", regrette le parlementaire. "On veut peser plus", revendique un autre député". "Pour le moment, on reste chez LaREM. On verra dans un second temps si on crée un autre groupe ou pas".
Ce n'est pas la première fois que des élus de la majorité d'Emmanuel Macron souhaitent créer un pôle "social". Brigitte Bourguignon, présidente de la commission des Affaires sociales, avait déjà essayé d'animer ce courant au début de la législature. Mais cette fois, l'élue du Pas-de-Calais n'est pas de la partie. Autour de Sonia Krimi, on retrouve des personnalités telle que Stéphanie Kerbarh (venue du PRG), Jean-François Cesarini (ancien du PS), Stella Dupont (ex-soutien de Benoît Hamon au PS), Delphine Bagarry (originaire du Parti socialiste également) et Martine Wonner.