"Un travail de clarification de la ligne": Élisabeth Borne envisage une fusion de Renaissance et du Modem

La ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, le 19 mars 2025 à la sortie de l'Élysée - Ludovic MARIN / AFP
La ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, estime que la création d'un grand parti qui réunirait notamment le Modem et Renaissance "peut avoir du sens". L'ex-Première ministre a développé cette idée dans le Figaro ce vendredi 4 avril.
"Il faudra réfléchir à la structuration du bloc central. Soit il y a des désaccords de fond entre Renaissance et le Modem, soit il n’y en a pas et alors il faudra mieux unir nos forces", a-t-elle déclaré.
Le parti présidentiel est allié, à l'Assemblée nationale notamment, au Modem et à Horizons depuis plusieurs années. Revenue au gouvernement lorsque François Bayrou a été nommé Premier ministre en décembre, Élisabeth Borne dit "vouloir défendre la ligne centrale que porte" le président du Modem "depuis des décennies".
"J’y crois fondamentalement, c’est même pour cela que je suis venue dans le gouvernement de François Bayrou", a-t-elle ajouté.
Borne veut une "clarification de la ligne" de Renaissance
La question d'un rapprochement entre le parti présidentiel et le Modem se pose régulièrement depuis quelques années. En juin dernier, François Bayrou assurait au Figaro avoir "toujours plaidé en faveur d’un grand parti central, démocrate et républicain, qui garderait son identité contre tout détournement". En 2022, Emmanuel Macron avait aussi appelé à la création d'un "grand mouvement politique d’unité et d’action".
Élisabeth Borne a été élue en décembre présidente du conseil national de Renaissance, fonction pour laquelle elle était seule candidate. Elle avait retiré sa candidature au poste de secrétaire général du parti au profit de Gabriel Attal. Ce dernier a donc pris la tête du parti fondé par le président avec 94,9% des voix.
"Il y a un travail de clarification de la ligne de Renaissance pour définir si on est bien tous sur la même ligne pour dépasser les vieilles recettes et trouver des réponses sans s’enfermer dans des idéologies", a-t-elle estimé auprès du Figaro vendredi. Le camp présidentiel a notamment vu son nombre de députés se réduire de législatives en législatives depuis 2017.
"Je continuerai à porter, même si ça apparaît démodé, le fait qu’on ne répond pas à des problèmes complexes par des réponses simplistes", a aussi déclaré la ministre.