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Caroline Collomb, l'épouse de Gérard Collomb, pressentie à la tête de LaREM dans le Rhône

Emmanuel Macro, Caroline et Gérard Collomb le 24 septembre 2016 à Lyon.

Emmanuel Macro, Caroline et Gérard Collomb le 24 septembre 2016 à Lyon. - JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

Sa nomination était un secret de polichinelle.

Comme le rapportait un article du site d'infos local Salade lyonnaise, repéré par nos confrères du Lab, l'épouse du ministre de l'Intérieur devait être nommée prochainement à la tête de la section rhodanienne de La République en marche (LaREM). C'est désormais officiel, comme le montre un document distribué par le parti lors d'une conférence de presse ce vendredi.

C'est un mail envoyé aux animateurs des comités locaux LaREM du Rhône qui avait mis la puce à l'oreille. Envoyé début octobre, il annonçait la tenue d'un séminaire le 21 octobre, réunissant les animateurs des comités locaux et des commissions thématiques. Un rendez-vous décrit comme devant permettre de "définir ensemble notre feuille de route pour les mois à venir". Le courrier électronique est signé Caroline Collomb, Ali Kismoune, et Jérôme Payen. Or ces deux derniers ne sont pas candidats à la direction de la section du Rhône, contrairement à l'épouse de Gérard Collomb.

Elle travaille à Paris depuis septembre

Une démarche jugée "honteuse et irrespectueuse pour les autres candidats" par un proche de Caroline Collomb. Selon LaREM, cette nomination a été motivée par la demande des comités locaux.

"A partir de là, qu'est-ce qu'on fait? On dit aux concernés 'non parce que vous êtes femme de?'", s'est défendu le parti, anticipant la polémique devant la presse. 

La nouvelle devrait faire grincer des dents, alors que la majorité s'est engagée à mettre fin aux emplois familiaux. Et que Caroline Collomb a depuis le 1er septembre été mutée au Tribunal administratif de Paris pour se rapprocher de son mari, nommé Place Beauvau, comme le rapportait Streetpress. A l'annonce de cette mutation, plusieurs magistrats avaient dénoncé les risques de conflits d'intérêt et le spectre du favoritisme.

Charlie Vandekerkhove et Ariane Kujawski