BFMTV
La France Insoumise

"Troupes" en Ukraine: Mélenchon dénonce un "dérapage incontrôlé" de Macron

Jean-Luc Mélenchon le 14 décembre 2023

Jean-Luc Mélenchon le 14 décembre 2023 - GUILLAUME SOUVANT / AFP

L'envoi de troupes occidentales en Ukraine ferait "de nous des bélligérants", selon le fondateur de La France insoumise. Il appelle à des "négociations sur la paix".

Alors qu'Emmanuel Macron a dit lundi que l'envoi de troupes militaires occidentales en Ukraine ne doit pas "être "exclu", Jean-Luc Mélenchon a dénoncé ce mercredi 28 février sur TF1 un "dérapage incontrôlé" de la part du président.

"Je suis (...) consterné, la politique étrangère de la France est faite de dérapages incontrôlés, d'annonces fantasques. (...) Ca ferait de nous des bélligérants, il ne peut pas être question de faire la guerre à la Russie", a déclaré le fondateur de La France Insoumise, appelant à l'organisation de "négociations sur la paix".

Si le ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a apporté des précisions mardi, évoquant des opérations telles que le déminage, le cyber ou "la production d'armes (...) sur le territoire ukrainien" qui ne franchiront pas "le seuil de belligérance, Jean-Luc Mélenchon a évoqué un "rétropédalage".

"La première formule du président Macron était parfaitement claire, il parlait de troupes. (...) C'est un dérapage incontrôlé, la totalité des alliés de la France ont affirmé qu'ils ne voulaient pas participer à une opération de ce type" a-t-il ajouté.

"Remettre sur la table des outils de paix"

Jean-Luc Mélenchon a aussi appelé la France "à faire partie de la solution dans un conflit" avec l'objectif de "ramener la paix en Europe".

"Il faut qu'il y ait des négociations de paix (...) comme la situation s'est dégradée, c'est le moment ou jamais de remettre sur la table des discussions et des outils de paix, pas des outils de guerre", a-t-il ajouté. "La solution c'est une conférence sur la paix avec des propositions de sécurité mutuelle pour les deux pays car si nous en sommes aujourd'hui en guerre là-bas c'est que nous n'avons jamais géré honnêtement la fin de l'empire soviétique".

Concernant le vote prévu au Parlement sur l'accord de sécurité conclu avec Kiev dans lequel la France s'engage à fournir "jusqu'à trois milliards" d'euros d'aide supplémentaire à l'Ukraine en 2024, Jean-Luc Mélenchon a dit préférer attendre de voir la déclaration avant de se prononcer sur le vote des Insoumis.

Il a par ailleurs dénoncé "deux poids deux mesures" entre les agissements de la Russie et ceux d'Israël.

"Il est odieux aux yeux du monde qu'il y ait deux poids, deux mesures. Un poids pour l'Ukraine en disant qu'un hôpital bombardé est un crime contre l'humanité et le silence lorsqu'il s'agit de Gaza" a déclaré l'ancien député, appelant à "de l'ordre, de la méthode et de la constance dans la manière d'envisager les problèmes".

Emilie Roussey