Pour Bompard, "personne ne considère" à LFI qu'un retour de Quatennens "est impossible"

Alors que le député du Nord est convoqué par le tribunal judiciaire de Lille mardi, Manuel Bompard juge que celui-ci pourrait éventuellement revenir à l'Assemblée nationale en fonction de la peine prononcée par la justice.

Adrien Quatennens pourrait-il faire son retour à l'Assemblée nationale? "Dans notre groupe [...] personne ne considère que toute hypothèse de retour est impossible", répond Manuel Bompard sur France Inter ce lundi.

Son collègue, qu'il remplacera à la tête de la coordination de La France insoumise (LFI) prochainement, est convoqué ce mardi devant le tribunal judiciaire de Lille pour comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

"J'en ai discuté avec Olivier Faure"

Fin novembre, tandis que les insoumis planchaient sur le retour du député du Nord, la femme de ce dernier, Céline Quatennens, est intervenue dans le débat public. Elle a dénoncé auprès de l'AFP des "colères", des "crises" et "des violences physiques et morales" de la part d'Adrien Quatennens depuis "plusieurs années", réfutant tout "contexte d'agressivité mutuelle". Et faisant ainsi voler en éclats la version défendue par son mari ainsi que ses proches. De son côté, l'élu du Nord a démenti ces nouvelles accusations.

Reste que certains députés de la Nupes se sont opposés à l'hypothèse d'un retour après les déclarations de Céline Quatennens. Parmi eux, Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), ou Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris.

"J'en ai discuté avec Olivier Faure [...] sa position, à ma connaissance, c'était de dire qu'aucun retour n'était possible avant toute décision judiciaire", a répliqué Manuel Bompard sur France Inter.

"Pas condamné à vie"

Dans tous les cas, "Adrien Quatennens sera condamné", avance le député des Bouches-du-Rhône mais, selon lui, la "question qui nous est posée, c'est l'ampleur de cette condamnation, les faits qui seront retenus par la procureure et le juge".

En droite ligne de ses interventions précédentes, le stratège insoumis se dit "attaché à un principe de gradation". "Les faits, les sanctions, ne sont pas les mêmes quels que soient les actes qui sont reprochés, même si tous les actes sont répréhensibles", défend-il. Et d'ajouter: "Quand quelqu'un fait une erreur, une faute, qu'il est condamné pour ça, il n'est pas condamné à vie".

Baptiste Farge