Adrien Quatennens accuse le ministère de l'Intérieur d'avoir fait fuiter son affaire

Le député LFI Adrien Quatennens le 22 juin 2022 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Adrien Quatennens contre-attaque. Condamné ce mardi à quatre mois de prison avec sursis notamment pour des "violences" sur son épouse, le député LFI du Nord dénonce, dans une interview accordée à La Voix du Nord, la première depuis un silence de trois mois, "un lynchage médiatique inédit."
Le ministère de l'Intérieur pointé
Au cours de ce long entretien, celui dont le retour à l'Assemblée nationale met son parti dans l'embarras, est revenu sur la rapidité dont les éléments de l'affaire ont été fournis à la presse. Selon lui, "un député moins visible n’aurait sans doute pas fait l’objet du même traitement", et, par conséquent, l'élu dénonce une machination politique.
"Plusieurs sources concordantes me disent que cela a été directement orchestré depuis le ministère de l’Intérieur. Je ne suis pas en mesure de l’affirmer moi-même aujourd’hui", accuse-t-il.
Une nouvelle fois, Adrien Quatennens s'étonne. "Ce qu’il y a de certain en revanche, c’est que c’est rapide, efficace et très sélectif. Tout ce qui est à charge contre moi dans la procédure a fait l’objet de fuites", martèle-t-il.
Quatennens accepte sa sanction
Sur le fond du dossier, le député "accepte sa sanction", mais "refuse d’en prendre davantage et de continuer à subir cet acharnement disproportionné."
Jugé en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC ou "plaider-coupable"), le député était présent lors de l'homologation par un juge de sa peine, qu'il avait préalablement acceptée sur proposition du parquet.
Son épouse, avec qui il est engagé dans une procédure de divorce conflictuelle, assistait également à l'audience.