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La fermeture de Florange, "tournant du quinquennat" selon Filippetti

Bise ou poignée de main? Aurélie Filippetti et François Hollande ont fait les deux.

Bise ou poignée de main? Aurélie Filippetti et François Hollande ont fait les deux. - BFMTV

La fermeture du site sidérurgique de Florange a été un "tournant du quinquennat" de François Hollande, selon la députée PS de Moselle Aurélie Filippetti. Quelques mois après son départ du gouvernement, les retrouvailles entre le Président et son ex-ministre ne débordaient pas d'empathie.

François Hollande a beau assurer avoir tenu ses engagements sur Florange, Aurélie Filippetti n'a toujours pas digéré la gestion de ce dossier par le président de la République. La députée socialiste de Moselle assure en effet que la fermeture du site sidérurgique de Florange a été un "tournant du quinquennat" présidentiel. "On pouvait faire autrement, avec une nationalisation temporaire, il y avait un consensus", a renchéri lundi l'ancienne ministre, qui avait quitté fin août le gouvernement.

"Ce manque de courage politique a été le symbole de la suite du quinquennat", selon l'élue de la circonscription où se trouvent les hauts-fourneaux désormais fermés. 

Une lettre dans Mediapart

L'ex-ministre de la Culture a rappelé sur France Info que "dans Florange, beaucoup d'espoir avait été soulevé pendant la campagne de 2012". "Il (François Hollande, Ndlr) avait pris des engagements très forts pour une vraie politique industrielle, un vrai volontarisme, une créativité en matière économique". Mais "la realpolitik l'a rattrapé à l'automne 2012", a ajouté celle qui avait publié la veille une "adresse" au président publiée par Mediapart, dans laquelle elle écrit que "l'histoire de Florange est l'histoire de la crise de la parole politique".

"Le quinquennat de François Hollande n'aurait pas eu le même visage s'il s'était battu jusqu'au bout pour la solution possible, atteignable, de la nationalisation temporaire pour sauver le site", a jugé l'élue de la circonscription de Florange.

Le fait que Hayange, la commune dont dépend Florange, soit passée au FN en mars dernier "est une tragédie politique", a-t-elle jugé, y voyant "les conséquences de ce manque de volontarisme".

Bise ou poignée de main?

Aurélie Filippetti, qui a quitté le gouvernement parce qu'elle ne voulait "pas avaler d'autres couleuvres", était présente lundi matin à Uckange, lors de la visite du chef de l'Etat en Lorraine. Et le bonjour entre les deux était loin d'être simple et naturel. S'approchant de la députée de Moselle, le chef de l'Etat lui a lancé un "ça va Aurélie?", suivi d'une poignée de main et d'une bise glaciale.

Karine Lambin