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Politique

La dure semaine de Royal

Alors que Ségolène Royal aurait dû tirer le crédit du vote de son projet de loi sur la Transition énergétique elle s’est vue à deux reprises contredite.

Alors que Ségolène Royal aurait dû tirer le crédit du vote de son projet de loi sur la Transition énergétique elle s’est vue à deux reprises contredite. - Patrick Kovarik - AFP

La ministre de l'Ecologie a été désavouée à deux reprises cette semaine. Elle a notamment été recadrée par le président de la République sur sa proposition de gratuité des autoroutes le week-end, puis sur le dossier du nucléaire à Fessenheim.

Mauvaise semaine pour Ségolène Royal. Alors que la ministre de l’Ecologie aurait dû tirer le crédit du vote de son projet de loi sur la Transition énergétique à l’Assemblée nationale, l’ancienne candidate à la présidentielle s’est vue à deux reprises contredite, voire recadrée. C’est d’abord publiquement le Premier ministre Manuel Valls qui a rejeté, mardi, sa proposition de rendre gratuite les autoroutes le week-end. Et en coulisses, le président de la République en a rajouté une couche. "Il y a eu un recadrage épique", a confié une figure du PS au Parisien vendredi.

Une "énorme connerie"

C’était une "énorme connerie", a commenté un autre ténor de la majorité. D’autant que, s’ils ont refusé d’entrer au gouvernement Valls II, François Hollande essaye au maximum d’adoucir ses relations avec les écologistes en vue des régionales et des cantonales de 2015.

Mais une seconde colère élyséenne pourrait se déclencher sur la fermeture ou non de la centrale nucléaire de Fessenheim, dans le Haut-Rhin.

D’un côté la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, soutenue par le porte-parole Stéphane Le Foll, a assuré, ce vendredi sur RTL, que la production nucléaire "reste un socle important de notre énergie. Un nouveau réacteur va s'ouvrir (en France), deux autres vont fermer". Mais pas forcément Fessenheim où "des investissements importants ont été faits", a-t-elle ajouté. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a lui signalé que la fermeture de Fessenheim ne figure "pas dans la loi" sur la transition énergétique.

La (vraie) fin des couacs?

De l’autre côté, la secrétaire nationale d’EELV Emmanuelle Cosse s'est dite, elle, certaine sur France Info de la fermeture "avant 2017" de la centrale nucléaire. Est-elle trop sûre d’elle ? "Nous en avons aussi parlé avec le président de la République", a-t-elle assuré cinq jours après avoir rencontré François Hollande dont cette fermeture est un engagement de campagne présidentielle du candidat socialiste. Une promesse confirmée une fois son élection actée.

"Ce qui est sûr, c'est que deux réacteurs fermeront" avec l'ouverture de Flamanville, a minimisé Ségolène Royal. 

Lors du dîner de la majorité à l’Elysée, François Hollande a été pressé par ses convives de mettre fin aux prises de paroles intempestives et contradictoires, raconte Le Parisien. Visés Ségolène Royal bien sûr, mais aussi le jeune ministre de l’Economie Emmanuel Macron.

Samuel Auffray