La directrice de la rédaction de Elle raconte les coulisses de l'interview de Brigitte Macron
L'entretien accordé par Brigitte Macron au magazine Elle est un événement politique au cœur du mois d'août. L'épouse d'Emmanuel Macron y évoque son rôle, son parcours, ses relations avec son mari. Erin Doherty, directrice de la rédaction de Elle, a participé à la réalisation de cet interview, qui s'est opérée à l'Elysée, le 26 juillet dernier. Ce mercredi, sur BFMTV, elle en a donné le cadre: "C’était à l’Elysée, dans l’aile de la Première dame. C’était autour d’un déjeuner, et ça a été 1h45 d’interview." "Première dame", justement, est une appellation que Brigitte Macron ne goûte pas: "C’est une expression qu’elle n’aime pas ‘Premier dame’, ça vient de la culture américaine donc elle ne la revendique pas. En revanche, elle sait que c’est une fonction très importante, elle la prend très à cœur. Elle l’aborde avec beaucoup de respect", a précisé Erin Doherty.
Un entretien difficile à mettre en place
Rappelant "la grande tradition d’interview des premières dames" dans Elle, cette dernière s'est souvenue des difficultés qui ont précédé cette entrevue: "Ça a été un travail d’accroche assez long qui a commencé bien avant le premier tour. (...) On a commencé à contacter le staff de campagne d’Emmanuel Macron. On a eu des retours positifs assez vite car Brigitte Macron aime beaucoup le journal Elle, elle en est une lectrice. On a donc su assez vite que c’était envisageable."
Mais le calendrier de la campagne a bientôt fait reculer cet enthousiasme: "Après, les choses se sont accélérées et nous étions sans certitude. On a reposé la question après le premier tour. J’ai eu Sylvain Fort au téléphone qui m’a dit qu’a priori c’était toujours d’accord mais il y avait parfois des silences radios." Ces aléas n'ont donc pas empêché la rencontre d'avoir lieu à la fin du mois de juillet.
"Elle n’a esquivé aucune question", a assuré Erin Doherty. Celle-ci a expliqué que Brigitte Macron avait été atteinte par la polémique autour d'un éventuel statut officiel de la Première dame, idée à laquelle a été substituée celle d'une instauration d'"une charte de la transparence". Et pour la journaliste, si la Première dame a été "touchée", c'est qu'"elle est obsédée à l’idée de ne pas nuire à l’image d’Emmanuel Macron."