La conférence de presse de François Hollande en direct

Six mois après son accession au pouvoir, François Hollande donnera à 17h sa première conférence de presse semestrielle à l'Elysée. Une promesse de campagne, et une montée en première ligne pour expliquer le cap, tout en affirmant son statut présidentiel.

Six mois presque jour pour jour après son arrivée à l'Elysée, c'est peu dire que François Hollande est attendu de pied ferme, à quelques heures de sa première conférence de presse présidentielle. Le candidat Hollande avait promis ces rendez-vous, deux fois par an, pour rendre compte de son action.
Mardi après-midi, près de 400 journalistes accrédités ont rendez-vous à 17 heures dans la salle des fêtes de l'Elysée, un lieu qui ne correspond pas, en revanche, aux engagements initiaux du chef de l'Etat. Pendant sa campagne, François Hollande se voyait organiser ses conférences dans un lieu "neutre". Mais six mois après son élection, le président "normal" appelle le président "tout court" à la rescousse.
Il ne lui aura pas échappé que le couple exécutif chute dans les sondages, François Hollande le premier; il lui faut regagner d'urgence la confiance de l'opinion. Le berceau de cette reconquête pourrait donc être la salle des fêtes de l'Elysée, où le chef de l'Etat compte bien asseoir la stature présidentielle qui lui fait sans doute encore défaut.
François Hollande veut surtout saisir l'occasion pour rassurer les Français et ses partenaires européens sur le cap de sa politique économique.
L'exercice devrait durer près de 2 heures. Il se partagera entre le discours du président, et la traditionnelle séance des questions-réponses avec la presse.

17h43: « Ma seule boussole c'est la justice »
« Le redressement prendra du temps ». François Hollande s'engage à revenir tous les 6 mois, dans ce même exercice, pour présenter son action de président.

17h40: « Le déclin n'est pas notre destin ». François Hollande aborde le rapport Jospin, « et donc nous le traduirons avec la même célérité. Ses conclusions, je les fais miennes ». François Hollande fera appliquer le non-cumul des mandats, une dose de proportionnelle, et la fin de l'immunité civile et pénale du chef de l'Etat : « J'en suis le premier engagé ».
Dès le début 2013, le gouvernement préparera un texte et une réforme de la Constitution, avec une réforme du Conseil supérieur de la magistrature, pour mieux garantir l'indépendance de la justice/

17h39: « Je ne prépare pas le sort d'une prochaine élection, je prépare le sort d'une prochaine génération »

17h37: « J'appelle toutes les organisations syndicales et les employeurs à conclure cette négociation [sur la sécurisation des parcours professionnels et à faire ce compromis historique, sinon, le gouvernement prendra la décision ».

17h35: François Hollande salue un accord unanime entre syndicats et patronat sur le contrat de génération : « Il permet à une entreprise qui embauche un jeune de recevoir une prime dès lors qu'un senior a été mis à la disposition du jeune pour lui transmettre son expérience ».

17h33: Sur le chômage, « tout a été dit, mais tout n'a pas été tenté (...). La lutte contre le chômage sera la priorité du quinquennat ».
100 000 emplois d'avenir seront créés en 2013, 150 000 en 2014.

17h32: La réforme bancaire séparera les activités de dépôt de celles liées à la spéculation. Elle interdira les produits "toxiques".

17h31: Des propositions du Parlement sur la fiscalité écologique dès 2013.

17h29: Le président veut mettre fin « au feuilleton » de la TVA dans la restauration, fixée « une fois pour toutes » à 10%.

17h28: François Hollande aborde la refonte des taux de TVA : « Le Parlement a annulé l'augmentation du taux plein de 19,6 à 21,2%. J'ai considéré que ce n'était pas le moment d'ajouter ce prélèvement. Ce que je propose, c'est une restructuration des taux de TVA. Elle n'interviendra qu'au 1er janvier 2014. Cette augmentation sur le taux normal sera de 0,4%, c'est-à-dire 4 fois moins que ce qu'avaient prévu nos prédécesseurs ». François Hollande rappelle la baisse de 0,5% sur le taux réduit, qui bénéficiera selon lui aux catégories les plus modestes ».

17h24: Le coût du travail « n'est pas tout, mais est tout sauf rien ». François Hollande rappelle l'allègement de 6% sur les salaires jusqu'à 2,5 fois le Smic, sous forme de crédit d'impôt. « Il sera simple, rapide et efficace, et supérieur à toute autre formule (...) Ce n'est pas un cadeau, c'est un levier ».

17h20: « J'ai demandé au Premier ministre de conduire 50 milliards d'euros d'économies sur 5 ans. (...) Derrière le mot compétitivité, il y a tout simplement l'emploi. Le décrochage productif c'est le mal français ». François Hollande évoque le rapport Gallois et repousse les critiques: « Nous avons demandé un rapport, c'est pour qu'il soit appliqué. Aussitôt remis, aussitôt traduit. En 24 heures! (...) Ce pacte vise à produire mieux en France. Ce sera le rôle de la Banque publique d'investissement. Elle sera dotée de 40 milliards d'euros. Ce pacte est tourné essentiellement vers les PME, pour les aider à grossir, à se spécialiser ».

17h17: François Hollande présente comme des mesures de justice le retour sur la réforme de l'ISF, la taxation à 75% des ménages les plus riches : « Ce n'est pas une spoliation de demander de la solidarité ».

17h16: 30 milliards d'économies en 2013 : « C'est un effort inédit qui est engagé (...). Mais ma priorité c'est l'emploi. Tous les dispositifs en faveur des PME ont été préservés de tout prélèvement supplémentaire ».

17h15: 2e grand chantier, le désendettement. « J'ai demandé à JM Ayrault de mener à marche forcée le rétablissement des comptes publics. Nous sommes à 2,1% de taux d'intérêts sur la dette à 10 ans. Nous avons même réduit l'écart de 40% avec l'Allemagne ».
Pour François Hollande, la crédibilité de la France sur les marchés est assurée, grâce notamment à son engagement de réduire le déficit public à 3% du produit intérieur brut fin 2013.

17h14: « La taxe sur les transactions financières verra le jour au début 2013 »
« Reste la question de la Grèce. Le Parlement grec vient d'adopter un nouveau plan dur de réduction des effectifs. La Grèce attend de recevoir le soutien qui lui a été promis. Je considère que ce soutien lui est dû . Depuis 6 mois, je me suis fixé un but: régler la question lancinante de la zone euro avant la fin de l'année ».

17h11: « La 2e étape s'est jouée le 18 octobre avec l'union bancaire, c'est-à-dire la supervision des banques (...). Nous y sommes parvenus »

17h10: « Le premier choix, c'est la réorientation de l'Europe ». François Hollande rappelle le pacte de croissance, le mécanisme de stabilité budgétaire. Il parle d'une « nouvelle donne » en Europe.

17h09: François Hollande pèse chacun de ses mots. « Depuis 6 mois, j'ai fait mes choix, et je m'y tiens sans avoir à prendre je ne sais quel tournant, car ces choix sont conformes à mes engagements, à mes principes, et à l'intérêt de la France »

17h06: « Une politique n'est pas une accumulation, une addition, même pas une comptabilité de promesses ».
« La situation est grave (...) Le chômage est en hausse continue depuis plus de 7 mois, la croissance est à l'arrêt depuis près de 2 ans »
« Une alternance change le pouvoir, mais elle ne change pas la réalité. Je comprends les doutes, mais la seule question qui vaille, ce n'est pas l'état de l'opinion aujourd'hui, c'est l'état de la France dans 5 ans (...) C'est sur ces seuls résultats que je demande à être jugé ».

17h05: Le président rappelle, sur un ton grave et solennel, ses mesures fortes aussitôt après sa prise de pouvoir, baisse de 30% du salaire du chef de l'Etat, relèvement du Smic, droit à la retraite à 60 ans pour les travailleurs ayant commencé tôt.

17h03: François Hollande entre dans la salle des fêtes de l'Elysée.

16h58: tous les journalistes ont pris place dans la salle des fêtes de l'Elysée, face au pupitre du président Hollande.

Alexandre Le Mer