La CGT perturbe une séance de dédicace aux cris de "Macron démission"

Alors que l'ultime débat de la primaire de la droite et du centre a lieu jeudi soir, Emmanuel Macron, était en dédicace, à Paris, pour son ouvrage "Révolution". Sur place, plusieurs militants de la CGT l'attendaient.

Jeudi après-midi, Emmanuel Macron s'est rendu à la Fnac des Ternes, dans le 17e à Paris pour la dédicace de son ouvrage "Révolution". La CGT s'est invitée à l'événement pour dénoncer les agissement de son PDG, Alexandre Bompart.

Plusieurs syndicalistes ont bruyamment interpellé l'ancien ministre aux cris de "Macron démission". Un slogan surprenant puisqu'Emmanuel Macron a démissionné du gouvernement en septembre avant de quitter la fonction publique. Président fondateur du mouvement En Marche, il ne vise depuis que la prochaine présidentielle. 

La CGT dénonce "l'ultralibéralisme" de la Fnac

Sur les tracts distribués par la CGT-FNAC, les militants accusent la Fnac de n’inviter que des candidats "d’un seul et unique bord", à savoir "l'ultralibéralisme". En septembre dernier, Nicolas Sarkozy dédicaçait son ouvrage dans cette même enseigne, racontent les militants. Par contre, aucun représentant du NPA ou de Force ouvrière n'a été reçu.

"Le jour même, en pleine campagne des primaires à droite, les appels micros résonnaient de 'le Président Nicolas Sarkozy', lourd de sens sur l'indépendance de la Fnac vis-à-vis d'un candidat à la candidature d'un parti libéral", peut-on lire sur le tract. 

Plus grave encore, la CGT-FNAC accuse le PDG du groupe, Alexandre Bompard, de "renvoyer l’ascenseur" à Emmanuel Macron pour des faveurs obtenues quand ce dernier était le locataire de Bercy.

Visiblement peu impressionné, l'ancien ministre a continué sa dédicace, proposant aux clients de "faire comme si de rien n'était, parce que l'on ne se laissera pas bloquer par une minorité qui ne veut pas avancer", avant d'ajouter:

"Comme vous l'avez vu, il s'agissait d'un mouvement syndical interne à la Fnac je ne vais pas interférer dans dialogue social de la Fnac. J'ai proposé rencontre ils ne l'ont pas voulu".

Ce n'est pas la première fois que l'ancien ministre voit un de ses déplacements perturbés. A Marseille la semaine dernière, il avait été accueilli par des enseignants en grève.

Elodie Hervé