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Julien Dray: "le sentiment d'antisémitisme progresse en France"

Julien Dray sur BFMTV jeudi matin.

Julien Dray sur BFMTV jeudi matin. - BFMTV

Popularité de l'exécutif, apéro de Manuel Valls, retour de Nicolas Sarkozy... Julien Dray était l'invité de BFMTV et RMC jeudi matin. Retrouvez ici ses principales déclarations.

Julien Dray, vice-président socialiste du Conseil régional d'Ile-de-France, était l'invité de BFMTV et RMC jeudi matin. Voici l'essentiel de son interview.

#L'analyse: "l'antisémitisme progresse en France"

Faisant référence à l'agression de Créteil, Julien Dray estime que "l'antisémitisme progresse nettement en France. Il y a un manque de vigilance, on confond ce qui se passe au Moyen-Orient avec le fonctionnement de la République. Les juifs en France sont des citoyens qui font la France. Il faut faire très attention à cela aujourd'hui; ma génération à moi pensait que cette page de l'antisémitisme est tournée mais ça n'est pas le cas", regrette-t-il.

La solution? "Il faut être dur à l'égard de ces comportements, et éduquer aussi", ajoute-t-il. Il appelle aussi les jeunes générations à ne "pas se laisser faire." "Ma génération se battait. Le problème de la société française, c'est qu'elle est passive".

#Le bémol: "j'aurais amendé la résolution sur la Palestine"

S'il avait été député PS, Julien Dray n'aurait "pas voté telle quelle la résolution sur la reconnaissance de la Palestine" proposée par les parlementaires socialistes. "Je pense qu'elle est déséquilibrée. Il manque une formule sur la sécurité de l'Etat d'Israël", estime-t-il. "Dans ce conflit, il n'y a pas les gentils et les méchants. Il ne faut pas avoir de vision manichéenne."

#L'affaire Lamdaoui: "quand on est mis en cause, on se met en retrait"

Au lendemain de la démission de Faouzi Lamdaoui, conseiller "égalité" de François Hollande mis en cause par la justice, Julien Dray affirme qu'il y a désormais "des règles appliquées de façon systématique. La présomption d'innocence est respectée mais quand on est mis en cause, on se met en retrait." Ce proche de François Hollande estime toutefois que la question de "la fabrication des équipes au départ" devra être posée. "Y a-t-il eu de la légèreté à ce moment? C'est des choses qu'il va falloir voir par la suite", selon lui. Une chose est sûre; ajoute Julien Dray: "on ne peut plus s'amuser avec ces choses-là. Il nous faut pratiquer cette autodiscipline".

#Le doute: "Une primaire avec Hollande, s'il est candidat"

Lors de son dernier passage sur BFMTV, Julien Dray avait affirmé sa volonté que le PS organise une primaire pour désigner son candidat à la présidentielle de 2017. "Je maintiens qu'il faut des primaires", martèle-t-il, "avec François Hollande s'il est en situation d'être candidat. Il n'est pas le candidat naturel; mais il a un avantage par rapport aux autres: il est président, il a de l'expérience. Mais il faut voir s'il est en situation", explique Julien Dray, qui évoque le "temps perdu" du début du quinquennat.

A. K.