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Jihadistes rapatriés: Morano ne veut pas attendre "qu'ils fassent un attentat"

Nadine Morano sur le plateau de BFMTV, le dimanche 3 février 2019.

Nadine Morano sur le plateau de BFMTV, le dimanche 3 février 2019. - Capture BFMTV

La députée européenne s'est opposée au retour de 130 ressortissants français envisagé par le gouvernement, estimant qu'il s'agissait "d'ennemis de la France."

Invitée sur notre plateau dimanche soir, Nadine Morano a réagi à la possibilité d'une exfiltration prochaine de 130 ressortissants français de la zone irako-syrienne, en s'interrogeant: “Il faut attendre qu’ils fassent un petit attentat ?”

La députée européenne LR a déclaré être favorable au fait "de les laisser là-bas et de les juger en Syrie et en Irak.” Pour rappel, les 130 Français évoqués se trouvent actuellement dans des camps de déplacés administrés par les Kurdes. Ces derniers ont, à plusieurs reprises, déclaré qu'ils refusaient de juger les jihadistes étrangers.

Le retour de la déchéance de nationalité

Nadine Morano a également évoqué l'article 25 du code civil qui concerne la déchéance de nationalité française, en déclarant: 

"Ces personnes sont parties combattre contre nous, ce sont des terroristes, des barbares (...) Ce sont des ennemis de la France, ils feraient mieux d’être déchus de la nationalité française.”

Actuellement, il est possible de retirer la nationalité française à un bi-national. En revanche, si la personne condamnée ne dispose que de la nationalité française, il est impossible de lui retirer puisque cela la rendrait apatride.

Expulser les personnes fichées S

“Il faut attendre qu’ils fassent un petit attentat ?”, a-t-elle également lancé, avant de faire le parallèle avec les étrangers actuellement fichés comme radicalisés et présents sur le sol français:

“Ce qui me préoccupe c’est que le gouvernement se préoccupe de faire rentrer des jihadistes chez nous mais les 3400 personnes étrangères qui sont fichées comme radicalisées ne sont pas expulsées de notre territoire”, a regretté l'ancienne ministre.

La députée européenne évoque probablement le cas d'environ 3000 individus fichés S qui sont sous surveillance particulière des renseignements français, car présentant un risque important d'un point de vue criminel ou terroriste. Il s'agit à la fois de Français et d'étrangers, qui sont surveillés par la justice mais qui ne sont pas passés à l'acte.

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