"Je suis poursuivi pour avoir parlé fort": Mélenchon s'explique une semaine avant son procès

Jean-Luc Mélenchon et cinq de ses proches, dont les députés Alexis Corbière et Bastien Lachaud, comparaîtront les 19 et 20 septembre prochains pour "rébellion, provocation et actes d'intimidation envers l'autorité judiciaire", après les accrochages qui ont eu lieu au moment des perquisitions au domicile du chef de file de la France insoumise (LFI) et au siège du parti, en octobre 2018.
Ces perquisitions étaient menées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires distinctes. L'une portait sur les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, l'autre sur les assistants des eurodéputés insoumis.
"Ce sont des méthodes inouïes"
Ce vendredi soir, le député a affirmé sur notre plateau que: "Moi et moi seul fait l’objet d’une saisie, d’une enquête préliminaire et de perquisitions géantes avec des méthodes qui sont d’habitude réservées au grand banditisme".
"Ce sont des méthodes inouïes qui n’ont jamais existé auparavant. Je suis la victime d’une femme d’extrême droite [...] qui me met en cause pour mes attachés parlementaires en disant Monsieur Mélenchon utilisait ses attachés parlementaires au parti et pas en tant que député. S’occuper de Jean-Luc Mélenchon est une tâche à temps plein. Aussitôt un juge dit qu'il faut immédiatement ouvrir une enquête. Et à partir de là c’est l’effet boule de neige", s'est-il exclamé sur notre plateau.
Jean-Luc Mélenchon fait référence à l'eurodéputée Sophie Montel, ex-FN et ex-Les Patriotes, qui avait signalé, en 2017, à la justice française, les noms de nombreux députés européens ayant entraîné l’ouverture de plusieurs enquêtes sur des emplois présumés fictifs d’assistants parlementaires.
"Je suis fier de moi et j'ai eu raison de leur tenir tête"
"Ensuite un type en querelle avec toute la commission des comptes de campagne dit qu'il y a un problème sur telle et telle dépense de Jean-Luc Mélenchon. Mais Jean-Luc Mélenchon s’en fout. Moi j’ai déclaré toutes mes dépenses. [...] Je suis prêt à remettre tous mes comptes, il y a 52 cartons de factures", a-t-il ajouté, évoquant l'ouverture d'une enquête sur ses comptes de campagne.
Jean-Luc Mélenchon a également assuré être "poursuivi pour avoir parlé fort comme le méditerranéen que je suis" car au moment de la perquisition à son domicile "on [l]'empêchait de rentrer chez [lui]".
"Je risque dix ans de prison et 150.000 euros d'amende je ne rigole plus. [...] Je suis fier de moi et j'ai eu raison de leur tenir tête", a-t-il conclu.