Hommage populaire à Jacques Chirac: revisionnez ses discours qui sont diffusés durant la cérémonie

Jacques Chirac le 11 mars 2007, à l'Élysée - BFMTV
Président de la République française de 1995 à 2002, Jacques Chirac a prononcé, tout au long de ses mandats, des discours qui ont marqué son époque. Au cours de l'hommage populaire organisé aux Invalides ce dimanche, plusieurs de ses allocutions seront diffusées. BFMTV a pu obtenir la liste de ces moments forts.
>> L'hommage populaire à Jacques Chirac débute à 14 heures aux Invalides: suivez la cérémonie en direct
- Le discours du Vel d'Hiv en 1995
Le 16 juillet 1995, Jacques Chirac, récemment élu président de la République, s'exprime au Square des martyrs du Vel d'Hiv, à Paris. Pour la première fois, un président reconnaît la responsabilité de la France dans les déportations des juifs. Il se démarque clairement de son prédécesseur François Mitterrand qui s'y était toujours refusé.
"Ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé, et à nos traditions. Oui la folie criminelle de l'occupant a été, chacun le sait, secondée par des Français, secondée par l'État français", avait-il déclaré.
- La victoire au second tour de l'élection présidentielle de 2002
Le 5 mai 2002, à l'issue du second tour de la présidentielle, Jacques Chirac est élu avec 82% des voix face à Jean-Marie Le Pen (18%). Ce duel a secoué la France, qui a vu l'extrême droite en tête du premier tour, et un entre-deux-tours tendu, au cours duquel Jacques Chirac a refusé de débattre avec son opposant.
"Ce soir, nous célébrons la République", avait-il alors déclaré devant la foulée massée place de la République, à Paris, ce jour-là. "Comme toujours, face à l'épreuve, la voici debout, fière, fidèle à ses valeurs, présente, forte, rassemblée".
- Discours au Sommet de la Terre en 2002
Le 2 septembre 2002, Jacques Chirac marquait l'assemblée plénière du IVe Sommet de la Terre à Johannesburg (Afrique du Sud), en se lançant dans une vive critique de l'indifférence des habitants et des dirigeants de la planète face aux problèmes environnementaux". Un discours devenu célèbre.
"Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l'admettre", avait-il alors déclaré.
- Conférence de presse sur les nouveaux membres de l'Union Européenne intégrés en 2004
Le 29 avril 2004, à Paris, Jacques Chirac a donné une conférence de presse concernant l'entrée de 10 nouveaux pays au sein de l'Union Européenne, principalement des pays de l'ex-bloc soviétique: Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la Slovaquie, la Slovénie et République tchèque. Il avait livré à cette occasion sa vision de l'Europe.
"En s'élargissant à dix nouveaux membres, en passant de quinze à vingt-cinq pays, l'Europe va, en réalité, renouer avec son passé et retrouver, dans une large mesure, sa géographie. Le rêve de ses pères fondateurs, au premier rang desquels les Français et les Allemands, d'autres aussi, la généreuse utopie qui était surgie des décombres de la guerre et de la barbarie, tout cela va devenir une réalité", avait-il notamment déclaré.
- Allocution TV lors de la crise des banlieues de 2005
En octobre et novembre 2005, de violentes émeutes éclatent dans les banlieues après la mort de deux adolescents, Zyed Benna et Bouna Traoré, électrocutés dans l'enceinte d'un poste électrique, alors qu'ils cherchaient à échapper à la police.
Le 14 novembre 2005, pendant 14 minutes, Jacques Chirac souligne la gravité de la situation. Il parle durement de restaurer l'autorité publique, et évoque à cette occasion plusieurs points: la nécessité de l'autorité parentale, de la réussite de la politique d'intégration, mais aussi la lutte contre l'immigration irrégulière.
"Nous devons tous être fiers d'appartenir à une communauté qui a la volonté de faire vivre les principes d'égalité et de solidarité, et qui fait pour cela des efforts considérables. C'est une chance d'appartenir à la communauté française. Chacun doit en avoir conscience et agir en conséquence", avait-il affirmé.
- Ouverture du Musée du quai Branly en 2006
Le 20 juin 2006, Jacques Chirac inaugurait l'un des grands projets de sa vie: le Quai Branly, musée des arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques.
"Le musée du quai Branly proclame qu'aucun peuple, aucune nation, aucune civilisation n'épuise ni ne résume le génie humain, et que c'est seulement dans leurs expression toujours renouvelées que s'entrevoit l'universel qui nous rassemble", avait-il déclaré ce jour-là.
- L'entrée des Justes au Panthéon en 2007
Le 18 janvier 2007, Jacques Chirac, rend pour la première fois un “hommage de la Nation aux Justes de France”. Il s'agit des Français qui, au péril de leur vie, ont sauvé des milliers de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Cette cérémonie marque leur entrée au Panthéon, une idée de Simone Veil, qui a également prononcé un discours ce jour-là.
"Vous, Justes de France, vous avez transmis à la Nation un message essentiel, pour aujourd’hui, et pour demain", avait déclaré Jacques Chirac. "Le combat pour la tolérance et la fraternité, contre l’antisémitisme, les discriminations, le racisme, tous les racismes, est un combat toujours recommencé… Et au nom de la France, au nom de la nation tout entière, je m’incline aujourd’hui devant vous avec respect et reconnaissance".
- L'annonce de la fin de son mandat en 2007
Élu président de la République française le 17 mai 1995, Jacques Chirac a quitté l'Élysée douze ans plus tard. Il avait fait le choix de ne pas se présenter pour un troisième mandat, décision qu'il avait annoncée le 11 mars 2007. Dans ce discours, il assurait les Français de son amitié, de son amour de la France, et rappelait l'importance de l'unité dans le pays, de la paix, mais aussi de la préservation de l'environnement.
"La France, mes chers compatriotes, je l'aime passionnément. J'ai mis tout mon cœur, toute mon énergie, toute ma force à son service, à votre service. Servir la France, servir la paix, c'est l'engagement de toute ma vie", commence-t-il.