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Politique

Hollande et Valls à la primaire? Kader Arif trouve l'idée de Claude Bartolone "irresponsable"

Kader Arif à Toulouse, le 8 janvier 2015.

Kader Arif à Toulouse, le 8 janvier 2015. - REMY GABALDA - AFP

Ce samedi, Claude bartolone avait évoqué la possibilité de voir François Hollande et son Premier ministre, Manuel Valls, s'affronter lors de la primaire de la gauche. Le député socialiste Kader Arif, ancien ministre et proche de François Hollande, a jugé la proposition "irresponsable, et peu crédible".

Le député (PS) élu en Haute-Garonne, Kader Arif, proche de François Hollande, a réagi ce samedi à la proposition de Claude Bartolone d'une primaire comprenant à la fois le chef de l'État et son Premier ministre Manuel Valls. "Ça me paraît surtout irresponsable, pas crédible", a déclaré Kader Arif, ancien ministre des Anciens combattants. 

Une telle primaire serait le signe d'un pays "en crise institutionnelle"

"Je crois qu'il faut que chacun (...) mesure les propos qu'il peut tenir, pas seulement essayer de faire le buzz pour le buzz", a-t-il poursuivi. "Imaginons une primaire entre le président et le Premier ministre, c'est en fait un pays qui est en crise institutionnelle", s'est encore inquiété Kader Arif.

En marge du "Carrefour des gauches" organisé ce samedi à Bondy (Seine-Saint-Denis), Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, avait déclaré plus tôt qu'il "préférerai(t) que François Hollande et Manuel Valls participent tous les deux à la primaire, plutôt que l'un puisse se dire: "Voilà, je suis éliminé sur le tapis vert, donc je m'éloigne de la campagne, je m'éloigne des socialistes, je m'éloigne de l'action gouvernementale".

Une déclaration "inquiétante et inacceptable", selon Kader Arif

Le quatrième personnage de l'Etat, il y a peu encore proche de François Hollande, a récemment pris ses distances avec le patron de l'exécutif, après avoir été égratigné dans le livre de confidences Un président ne devrait pas dire ça. C'est sans doute à cet élément que Kader Arif, ancien ministre des Anciens combattants de François Hollande, faisait allusion en ajoutant: "la responsabilité doit amener à dépasser son ego, ses blessures, éventuellement ses critiques". 

"Je trouve ça inquiétant si on en arrive là", a conclu le député élu en Haute-Garonne. "Ne pas prendre ses responsabilités dans ces moments-là, c'est quelque chose d'inacceptable."

R.V. avec AFP