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Grève dans les écoles: pour Christian Estrosi, Jean-Michel Blanquer est un "très bon ministre"

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Sur BFMTV-RMC ce jeudi matin, le maire de Nice a délivré un satisfecit au ministre de l'Éducation nationale, en pleine tourmente entre une grève ce jeudi et la reprise en main par Jean Castex des protocoles sanitaires dans les écoles.

Alors que Jean-Michel Blanquer est en grande difficulté après le déploiement de trois protocoles sanitaires dans les écoles en seulement huit jours qui provoquent une grève inédite des enseignants, Christian Estrosi a jeté un regard favorable sur l'action politique du ministre, ce jeudi matin sur BFMTV-RMC.

"Ça a été un très bon ministre de l’Éducation nationale qui a remis l'éducation de la République au cœur de l'enseignement. C’est essentiel de le dire et de le rappeler. C'est difficile de gérer la pandémie (...). Il n'y a pas de solution miracle. Je ne vais pas critiquer, je ne vais pas le défendre mais c'est difficile", a d'abord jugé le maire de Nice.

"Un petit loupé facilement rattrapable"

Christian Estrosi a toutefois immédiatement nuancé son message, se faisant l'écho des inquiètudes des parents qui doivent faire tester trois fois leur enfant s'il est cas-contact à l'école. Face aux critiques, c'est d'ailleurs le Premier ministre Jean Castex qui a annoncé la troisième évolution du protocole. Une prise de parole vue par beaucoup comme une humiliation pour Jean-Michel Blanquer.

"Le ministre de l’Éducation nationale a besoin d’entendre que (...) c’est traumatisant pour les enfants de se faire enfoncer quelque chose dans le nez dans des conditions pas très formidables, que pour un enseignant ou un directeur de suivre des normes qui changent tous les jours, c'est compliqué (...). Il y a peut-être un petit loupé facilement rattrapble", a encore estimé l'édile.

"La grève n'est pas forcément la solution"

Pas question cependant pour le Niçois de soutenir la grève des enseignants ce jeudi, avec des taux de mobilisation jamais atteints dans certains départements.

"La grève n'est pas forcément la bonne solution. Je préférérais qu'il y ait un vrai dialogue où on se dit, parents, ministère, enseignants, 'posons tout sur la table' pour voir comment faire les choses", a-t-il encore avancé.

Christian Estrosi compte sur la distribution de 2 autotests chaque semaine dans les familles de sa commune pour calmer la grogne.

Marie-Pierre Bourgeois