Promesse d'Emmanuel Macron, le service national universel ne sera pas "généralisé"

De jeunes participants au Service national universel lors du défilé du 14-Juillet, le 14 juillet 2019 à Paris. - LUDOVIC MARIN / AFP
Interrogé sur la généralisation du SNU en 2026 évoquée par Gabriel Attal alors Premier ministre en janvier dernier, le ministre a répondu: "très clairement aujourd'hui on n'a pas les moyens de le faire, financièrement".
"La volonté d'Emmanuel Macron, elle est forte et elle est louable mais financièrement -- moi j'ai une partie des crédits du SNU dans mon ministère donc je peux en parler - aujourd'hui je n'ai pas les moyens pour une généralisation du SNU, c'est clair", a-t-il insisté.
"64.000" jeunes concernés au maximum chaque année
"En 2025, il ne le sera pas, en 2026 j'imagine mal qu'il puisse l'être", a-t-il dit. "Il n'est pas prévu de le supprimer", a-t-il cependant souligné.
"Pour l'instant, en 2025 j'ai les crédits du même montant que 2024", a-t-il relevé, soit pour "64.000 personnes maximum".
Le SNU "est en panne, le modèle doit être réinterrogé", a-t-il ajouté. En septembre, la Cour des comptes avait dressé un bilan sévère du SNU, un dispositif aux objectifs "incertains", au coût "largement sous-estimé", avec des "difficultés de déploiement".
"Un dispositif sans pilotage budgétaire"
Promesse de campagne du chef de l'État, le SNU a été lancé en 2019 avec l'objectif de le rendre à terme obligatoire pour toute une classe d'âge (environ 800.000 jeunes par an).
Il comporte une "mission d'intérêt général" et un "séjour de cohésion" comprenant des activités sportives, culturelles et intellectuelles, avec des journées qui débutent par la "levée des couleurs" (drapeau et hymne national) et port de l'uniforme.
En janvier, l'ex-Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé le lancement des "travaux" en vue d'une généralisation du SNU "à la rentrée 2026". La Cour des comptes a épinglé aussi "un dispositif sans pilotage budgétaire".