Pour François de Rugy, "on ne fait pas la loi dans la rue"

Le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy, le 9 août 2017 - JACQUES DEMARTHON / AFP
Jeudi, le gouvernement a dévoilé le contenu des ordonnances visant à réformer le code du travail. Si le patronat s'est dit plutôt satisfait, qualifiant ce projet de "réforme pragmatique", les principaux syndicats ont exprimé leurs réserves, voire leur profond mécontentement, à l'instar de la CGT qui appelle les travailleurs à descendre dans la rue le 12 septembre prochain.
Mais pour le président de l'Assemblée nationale François de Rugy, pas d'inquiétude. Selon lui, les manifestations ne pourront pas faire reculer le gouvernement sur les réformes engagées à la rentrée.
"Les réformes créent toujours des inquiétudes et donc aussi des mécontentements. Tout changement est insécurisant, surtout dans un monde qui est déjà insécurisant. Mais nous avons été élus pour tenir la barre, quel que soit le temps, qu'il soit bon ou mauvais", a-t-il déclaré dans un entretien accordé à Var-Matin.
Deux journées de mobilisation prévues
A la question: "La rue peut-elle faire reculer la majorité ?", le député de Loire-Atlantique a répondu: "Je ne pense pas. Les manifestions sont un mode d'expression, de contestation en général, pour ceux qui sont contre, même lorsqu'ils ont été minoritaires aux élections - y compris dans les élections syndicales".
"On ne fait pas la loi dans la rue", a poursuivi François de Rugy, qui rappelle que "la loi se fait entre le gouvernement, les partenaires sociaux par la concertation, et le Parlement".
Deux journées de manifestations contre la réforme du Code du travail sont pour l'instant prévues: le 12 septembre à l'appel de la CGT, avec Solidaires et la FSU, et le 23 septembre à l'appel de La France insoumise.