Michel Onfray: Manuel Valls? "J'appelle ça un crétin"

Le philosophe Michel Onfray, en novembre 2011 - Kenzo Tribouillard - AFP
Michel Onfray a répondu vertement à Manuel Valls lundi sur Europe 1. Le Premier ministre s'en était pris dimanche au philosophe, accusé de "perdre les repères" et de préférer l'intellectuel de la Nouvelle droite, Alain de Benoist, à Bernard-Henri Lévy. "Je fais juste mon travail de philosophe en disant que je préfère une idée juste, et mon problème n'est pas de savoir si cette idée juste est de droite ou de gauche", a poursuivi Michel Onfray.
"J'ai l'impression que Manuel Valls pense le contraire, c'est à dire qu'il préfère une idée fausse, pourvu qu'elle soit de gauche, à une idée juste si elle de droite". Et le philosophe d'ajouter : "j'ai vérifié dans le dictionnaire, ça s'appelle un crétin. Ce n'est pas insultant, c'est familier".
Quant à François Hollande, lui aussi a été rhabillé pour l’hiver par Michel Onfray. "Si ce Monsieur oublie ce que je fais depuis 13 ans, et plutôt que de m'inviter, on préfère inviter JoeyStarr ou Julie Gayet ou Yannick Noah, en considérant que ce sont les seuls critères intellectuels qu'on ait à présenter, c'est leur affaire, mais ce n'est pas la mienne", a-t-il déclaré.
"Valls perd les pédales"
"Manuel Valls, l'ami de BHL, perd les pédales !", avait déjà réagi dimanche le philosophe. "S'il faut une explication de texte à Manuel Valls (...) je disais que, moi qui suis de gauche, je préférais une idée juste, fut-elle de droite, à une idée fausse même si elle est de gauche, surtout si elle est de gauche. Quel philosophe, quel citoyen même, pourrait soutenir le contraire d'ailleurs, sauf à préférer l'erreur et le faux pour des raisons idéologiques ?", s'est-il défendu.
"Quand un philosophe connu, apprécié par beaucoup de Français, Michel Onfray, explique qu'Alain de Benoist, qui était le philosophe de la Nouvelle droite dans les années 70 et 80, qui d'une certaine manière a façonné la matrice idéologique du Front national, avec le Club de l'Horloge, le Grece, (...) au fond vaut mieux que Bernard-Henri Lévy, ça veut dire qu'on perd les repères", avait dénoncé le Premier ministre sur Europe 1/iTELE/Le Monde.