BFMTV
Gouvernement

Marlène Schiappa perd une grande partie de son portefeuille en raison de son nouveau compagnon

Marlène Schiappa à l'Assemblée nationale 22 novembre 2022

Marlène Schiappa à l'Assemblée nationale 22 novembre 2022 - Thomas SAMSON / AFP

La secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale et solidaire ne pourra plus s'occuper de la plupart des dossiers de son ministère depuis qu'elle est la compagne du numéro 1 de la MGEN, la première mutuelle de la fonction publique. Elle rejoint la longue liste des ministres qui ont dû se déporter de leurs attributions pour cause de risque de conflit d'intérêt.

Une balade en amoureux dans les rues de Paris, immortalisée par Paris Match et un décret dans le journal officiel. Après que l'hebdomadaire a révélé la relation entre Marlène Schiappa et son nouveau compagnon, Matthias Savignac, le président de la mutuelle MGEN, la secrétaire d'État ne pourra plus suivre personnellement certains dossiers.

"La secrétaire d'État auprès de la Première ministre, chargée de l'Économie sociale et solidaire et de la vie associative, ne connaît pas des actes de toute nature concernant le groupe MGEN", peut-on ainsi lire dans un décret paru le 28 février.

Un portefeuille ministériel très amputé

D'autres entreprises du secteur mutualiste sont également citées comme l'Union mutualiste retraite ou encore le groupe VYV, qui possède la mutuelle dirigée par son nouveau conjoint.

"Les attributions correspondantes sont exercées par la Première ministre", indique encore le Journal officiel, permettant à celle qui a longtemps dirigé le secrétariat d'État à l'égalité femmes-hommes sous le précédent quinquennat d'éviter tout conflit d'intérêt.

Mais, de fait, Marlène Schiappa, plutôt discrète depuis qu'elle est revenue au gouvernement, perd une très grande partie de son portefeuille ministériel. Le groupe VYV est le premier groupe de protection sociale en France.

Trois ministres déjà concernés

Ce n'est pas la première fois qu'Élisabeth Borne récupère les attributions de ministres contraints de se déporter. La ministre à la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher ne peut ainsi plus s'occuper des dossiers liés à la société pétrolière Perenco, très longtemps dirigée par son père.

En novembre, le média d'investigation Disclose a révélé des investissements qu'elle a effectués dans cette société pour le compte de ses propres enfants.

Stanislas Guérini, à la tête du ministère de la Fonction publique, ne peut plus non plus s'atteler aux dossiers liés à Google et de l'hébergement des données de l'État. Sa compagne est en effet salariée de Google Cloud.

Quant à Jean-Noël Barrot, le ministre délégué chargé de la Transition numérique, pas question pour lui de se pencher sur le sujet d'Uber, où sa sœur est directrice de la communication.

Marie-Pierre Bourgeois