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Les médicaments bientôt vendus en grande surface?

L'Autorité de la concurrence a encore frappé: elle souhaite ouvrir le monopole des pharmacies sur la vente de médicaments sans ordonnance.

L'Autorité de la concurrence a encore frappé: elle souhaite ouvrir le monopole des pharmacies sur la vente de médicaments sans ordonnance. - -

Dès vendredi, les Français pourront acheter près de 4.000 médicaments sans ordonnance sur Internet. Mercredi, l’Autorité de la concurrence jette un autre pavé dans la marre en explorant la piste d’une ouverture partielle du monopole des pharmacies pour faire baisser les prix.

Finie, la file d’attente en pharmacie pour acheter ses médicaments sans ordonnance. A compter du vendredi 12 juillet, les Français pourront se ravitailler sur Internet. Bientôt, ils pourraient aussi trouver ces produits dans les grandes surfaces. Ce mercredi, l’Autorité de la concurrence a estimé dans un communiqué "qu'il faut explorer sérieusement cette piste" afin de faire baisser les prix.

Une libéralisation partielle

En cause selon le régulateur, des "points de blocage", notamment du côté des laboratoires pharmaceutiques dont certaines pratiques agiraient comme des "freins" à la baisse des coûts. Ces derniers peuvent notamment retarder l’arrivée de médicaments génériques sur le marché, qui sont pourtant en moyenne 60 % moins chers que les médicaments d’origine.

Réduire les prix oui, mais pas au détriment de la sécurité des consommateurs. L’ Autorité de la concurrence ne propose qu’une libéralisation partielle, permettant la vente en grande surface de médicaments délivrés sans ordonnance. Cette pratique a fait ses preuves dans d’autres pays de l’Union européenne, comme l’Italie, où les médicaments sont en moyenne 25% moins chers.

Cette proposition réjouit les responsables de groupes de distribution, à l’image de Michel-Edouard Leclerc, patron du groupe Leclerc, qui a salué une "avancée considérable" sur le site du Figaro. Mais rien n’est encore joué. Les pharmaciens comptent bien faire entendre leur voix, et l’avis définitif de l’Autorité de la concurrence devrait être rendu avant la fin de l’année.

Souen Léger