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Gouvernement

L'administration s'allège de 68 commissions consultatives

Dans le cadre du "choc de simplification", le gouvernement s'est délesté de 68 commissions consultatives jugées inutiles.

Dans le cadre du "choc de simplification", le gouvernement s'est délesté de 68 commissions consultatives jugées inutiles. - -

Jean-Marc Ayrault a dévoilé mercredi près de 200 mesures pour faciliter les démarches publiques. Bon nombre de commissions consultatives n'y ont pas résisté. Noms alambiqués et missions confuses, leur suppression symbolise l'Etat moderne voulu par le gouvernement.

Sim-pli-fier. C’est le maître mot du programme de modernisation de l’action publique présenté mercredi par Jean-Marc Ayrault. Le but? Alléger l’appareil admistratif pour faciliter la vie des Français, et grapiller quelques économies au passage. Un grand ménage estival qui s'est révélé fatal pour 68 commissions consultatives, jugées superflues.

Lis-moi jusqu'au bout si tu peux

Parmi les commissions annulées, certaines semblaient remplir d’obscures missions. C’est en tout cas ce que suggèrent les noms à rallonge tels que la "Commission nationale de désendettement des rapatriés réinstallés dans une profession non-salariée", ou encore le "Comité consultatif pour l'habilitation des organismes prodiguant des stages de formation à la lutte contre la pollution". Vous avez dit indigeste? Sans doute pas autant que la défunte "Commission sur l’observation des abattoirs".

Si certains comités ne manqueront à personne, d’autres mériteraient sûrement d’être remplacés au plus vite. La disparition de la "Commission de Sécurité de la circulation aérienne" a par exemple de quoi suprendre.

Un sacrifice symbolique

En avril dernier, lors du deuxième Cimpa (Comité interministériel de modernisation de l'action publique) une centaine de commissions était déjà passée à la trappe. Au total, ce sont donc 176 commissions consultatives qui auront été supprimées cette année, soit 25% du total.

Un coup de balai qui permettra d’économiser entre 2,5 et 5 millions d’euros. Une goutte d’eau, voire une gouttelette, au regard des 13 milliards d’euros que souhaite économiser l’Etat pour réduire le déficit. "C'est dérisoire par rapport à l'effort d'économies budgétaires que doit faire le gouvernement pour réduire le déficit",a reconnu Matignon au journal L’Expansion. "Mais c'est un symbole fort. Il s'agit d'arrêter de mobiliser des ressources et de l'argent pour rien".

S.L.