INFO BFMTV. Un Conseil de défense sur la Syrie s'est tenu à l'Élysée ce mercredi

Le président de la République Emmanuel Macron le 9 décembre 2024 à l'Élysée - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Un Conseil de défense et de sécurité nationale lié à la situation en Syrie s'est tenu ce mercredi 11 décembre à l'issue du Conseil des ministres à l'Élysée, a appris BFMTV de sources concordantes. Il était présidé par Emmanuel Macron, comme le veut l'usage, avec les ministres démissionnaires concernés par les sujets liés à l'actualité en Syrie.
Selon le site de l'Élysée, un Conseil de défense est "un Conseil des ministres en format restreint" qui a pour but de "coordonner la politique de sécurité et de défense nationale."
En Syrie, une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) de Abou Mohammad al-Jolani a lancé une offensive qui a conduit à la chute du président Bachar al-Assad ce week-end.
Plusieurs dossiers pour le gouvernement
Emmanuel Macron s'est félicité dimanche que "l'État de barbarie" soit "tombé" en Syrie, tout en soulignant que la France resterait "engagée pour la sécurité de tous" dans la région. Plusieurs dossiers liés à la Syrie vont concerner le gouvernement dans les prochains mois, et ce alors qu'Emmanuel Macron doit toujours nommer un Premier ministre après la censure du gouvernement Barnier. La France s'inquiète ainsi de la présence de jihadistes, notamment français, sur le sol syrien et du risque d'exportation de cette menace vers l'Europe et dans la région.
Le ministère de l'Intérieur français a par ailleurs indiqué lundi "travailler sur une suspension des dossiers d'asile en cours provenant de Syrie". En 2023, plus de 4.000 demandes d'asile de ressortissants syriens ont été enregistrées en France, selon les derniers chiffres de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) chargé d'examiner les demandes.
Des relations rompues en 2012
Sur le plan diplomatique, la France a rompu ses relations avec la Syrie en 2012 à la suite de la répression d'un mouvement pacifique de contestation. L'ambassade de France à Damas est depuis fermée.
L'appui de la France à la transition politique en Syrie "dépendra du respect" des droits des femmes, des minorités et du droit international, a souligné lundi le chef de la diplomatie française démissionnaire, Jean-Noël Barrot.
"Il appartient à ce groupe de faire la démonstration de sa volonté sincère d'écarter l'extrémisme, d'écarter l'islamisme et le jihadisme de cette transition et surtout d'organiser une transition qui permette à toutes les minorités syriennes auxquelles nous sommes très attachés de prendre toute leur part", a-t-il estimé sur France Info.