Hollande envisage un troisième remaniement après les départementales

François Hollande envisage, selon des informations du Parisien,  de remanier. Pourquoi? Rassembler la majorité avec l'entrée des écologistes, calmer les frondeurs en recrutant des proches de Martine Aubry avant le congrès et laisser partir des ministres fatigués avant d'entamer la dernière ligne droite de son quinquennat avant 2017.

Un gouvernement Valls III pour souffler la première bougie de Valls I? Possible, selon Le Parisien de vendredi qui affirme que François Hollande songe sérieusement à remanier l'équipe gouvernementale, début avril après les élections départementales, dont le second tour aura lieu le 29 mars 2015. Soit près d'un an jour pour jour après des municipales fatales à Jean-Marc Ayrault, chassé de Matignon par une alliance Valls-Montebourg.

Les options étudiées par le président de la République, qui ne "croit plus à l'hypothèse d'une primaire à gauche" en vue de 2017, sont multiples, raconte le quotidien. D'abord il faut élargir la majorité, ce qui induit un retour des Verts au gouvernement. Cécile Duflot et Pascal Canfin ne reviendront pas mais le sénateur Jean-Vincent Placé ou les députés Barbara Pompili et François de Rugy pourraient eux intégrer l'équipe de Manuel Valls, qui lui ne quittera pas le navire.

De plus, un rapprochement avec les écologistes ouvrirait la porte à des listes communes avant les régionales de la fin 2015 alors que, confie un élu vert au Parisien, Cécile Duflot s'imagine en "alternative du PS" pour 2017.

Le Drian en Bretagne, des proches d'Aubry au gouvernement

Justement, ce remaniement inattendu mais hautement stratégique pour préparer les échéances à venir serait l'occasion de remplacer des ministres en poste qui sont fatigués quand d'autres souhaite retrouver leurs mandats locaux. Ainsi le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian envisage sérieusement - même s'il "obéira au président" - d'être tête de liste en Bretagne lors des régionales. Une présidence qu'il avait abandonné pour rejoindre le gouvernement dès mai 2012.

Et puis "François va touiller un peu le congrès", s'amuse un socialiste dans Le Parisien. Comprendre que François Hollande entend bien tirer quelques ficelles pour que le congrès du Parti socialiste en juin ne tourne pas aux règlements de compte entre pro et anti gouvernement. 

L'ancien premier secrétaire qui connaît très bien le fonctionnement de son parti, profiterait de ce remaniement pour incorporer des "Aubrystes" à l'équipe gouvernementale et éviter que la maire de Lille ne joue contre Jean-Christophe Cambadélis à Poitiers. Le début d'une synthèse avant la présidentielle.

S.A.