Hamon veut redonner "la maîtrise de leur destin" aux Français

Benoît Hamon est le ministre de l'Economie solidaire. - -
"La France en 2025": c'est le thème sur lequel les ministres ont dû plancher durant l'été, afin de rendre leurs copies lundi lors d'un séminaire de rentrée avec le président François Hollande et le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Benoît Hamon, ministre de l'Economie solidaire, a fait part de sa vision des choses pour la France lundi soir sur BFMTV. "J'aimerais que les Français aient davantage de pouvoir dans dix ans, en tant que consommateurs, salariés, entrepreneurs, ou même citoyens. Aujourd'hui, ce qui est frappant, c'est le sentiment qu'ont les Français de ne pas maîtriser le destin de leur nation, mais aussi leur propre destin."
Pour parvenir à effacer ce sentiment, Benoît Hamon compte notamment sur la loi sur l'économie sociale et solidaire qui sera examinée début octobre au Sénat. Elle permettra notamment "aux salariés de reprendre leur entreprise, et aux consommateurs de se retourner contre des grandes entreprises grâce à l'action de groupe", un recours collectif judiciaire très répandu aux Etats-Unis sous le nom de "class action".
Coup de semonce sur l'UE
Ancien député européen entre 2004 et 2009, Benoît Hamon a également fait part de sa vision de la France à une échelle plus globale, dans une union européenne "devenue aujourd'hui un facteur d'incertitudes", selon lui.
"Il est absolument clair que la France dans dix ans doit être un pays beaucoup plus intégré qu'il ne l'est aujourd'hui dans l'UE. Il faudra notamment qu'on ait procédé à une harmonisation fiscale. Il n'est plus possible que les pays se fassent concurrence à coups de baisse d'impôts pour attirer les entreprises du voisin", a lancé fermement Benoit Hamon.
"C'est le message du président de la République: notre action sera forte à destination des Français, pour qu'ils retrouvent la maîtrise de leur destin, mais aussi forte à l'intérieur de l'Union européenne, pour qu'on ne perde pas de souveraineté et de capacité à peser sur le destin collectif de la France", a conclu le ministre.