Gouvernement Ayrault: les ministres ont-ils trop de conseillers?

Dans une enquête publiée dimanche, le journal Sud Ouest souligne que quinze ministères sur 39 dépassent le seuil de quinze conseillers fixé par Ayrault.

Ils sont les têtes pensantes, véritables puits d'information des cabinets de ministre. Et ils sont trop nombreux, selon les seuils fixés par Matignon. Eux, ce sont les conseillers ministériels, dont le journal Sud Ouest Dimanche a procédé au comptage. Ils sont 571 aujourd'hui, contre 525 en août dernier.

Au total, quinze ministères sur 39 dépasseraient le seuil de quinze conseillers théoriquement fixé par Jean-Marc Ayrault. "Au comptage de mai 2013", "avec 571 postes, le gouvernement a regagné 8% d'effectifs" par rapport à août dernier, écrit le journal qui rappelle qu'à l'époque, le gouvernement Ayrault "se félicitait d'avoir 12% d'effectifs en moins par rapport à la moyenne du précédent quinquennat, et donc de coûter moins cher".

Montebourg le mauvais élève

Interrogé, Matignon a indiqué que ces chiffres restaient "loin de la deuxième année" de François Fillon, alors Premier ministre de Nicolas Sarkozy et dont le gouvernement "comptait 652 personnes dans les cabinets".

Cette inflation de conseillers, principalement des énarques, serait "officiellement" justifiée "par la nécessité de terminer la composition des cabinets, par les nouveaux dossiers attribués aux ministres, ou par la charge de travail accrue", selon Sud Ouest. Or, les chargés de mission, dont le nom n'apparaît pas au Journal officiel, n'ont même pas été comptabilisés.

Plus mauvais élève? Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, qui dépasse de quatre personnes le contingent autorisé par Matignon. Des postes de haut fonctionnaire occupés pour une grande partie par de brillants énarques, et dont la nomination est toujours surveillée de près par l'Elysée et Matignon.

A LIRE AUSSI:

>> Les "primes" évoquées par Claude Guéant abandonnées en 2001

>> La Cour des comptes n'est pas dépensière, qu'on se le dise!

A. G. avec AFP