Évacuation musclée de militants écologistes: pour Sibeth Ndiaye, "c'est mieux quand une manifestation est déclarée"

Sur notre antenne, la porte-parole du gouvernement a reconnu que lorsqu'elle les a vues pour la première fois, les images de militants aspergés de gaz lacrymogène l'ont "choquée".

Comprendre la colère tout en soutenant les forces de l'ordre. C'est cet "en même temps" qu'a tenu à défendre Sibeth Ndiaye ce mardi matin sur notre antenne. Invitée de BFMTV, la porte-parole du gouvernement a été interrogée sur l'évacuation musclée de militants écologistes, vendredi dernier, après un "sit-in" sur le pont de Sully à Paris. Une intervention policière qui a suscité l'indignation de personnalités issues des milieux associatif et artistique.

"Il faut toujours d'abord regarder les vidéos en entier. (...) Il faut agir toujours avec précaution et avec mesure", a-t-elle d'abord prévenu. 

"Je crois qu'il faut s'appuyer sur des principes. Le premier principe, c'est que les forces de l'ordre doivent être exemplaires en tout temps, en tout lieu et à tout moment. Il y a une enquête qui a été ouverte, on verra les développements de cette enquête, il appartiendra au parquet (...) de décider s'il y a matière à (...) des poursuites judiciaires."

"Paris est bloquée par l'occupation de ce pont"

L'enquête en question, confiée à l'IGPN, a été ouverte du chef de "violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique". Pour autant, Sibeth Ndiaye a estimé que "le deuxième principe, (...) c'est que dans notre démocratie, c'est mieux quand une manifestation est déclarée". 

"C'est mieux quand on ne met pas en danger d'autres personnes à travers la manifestation. S'il y a une intervention de la police et des CRS à cet endroit-là, c'est parce que c'est tout Paris qui est bloquée par l'occupation de ce pont."

La porte-parole du gouvernement a toutefois reconnu que les images filmées sur le pont de Sully étaient "choquantes".

"Quand je les ai regardées, elles m'ont choquée, j'ai été très interrogative. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé pendant les deux heures qui ont précédé et c'est pour ça que je fais confiance à la justice de mon pays."

Jules Pecnard