Décrochage scolaire : Peillon veut former 20.000 jeunes

Le ministre de l'Éducation nationale Vincent Peillon - -
Le ministre de l'Education Vincent Peillon a annoncé mardi sur RTL qu'il souhaitait donner une formation à 20.000 jeunes sortis du système scolaire en 2013, et a jugé "raisonnable" de parvenir à un objectif de 70.000 à la fin du quinquennat.
"Aujourd'hui, on est capable de raccrocher 9.500" jeunes sortis du système scolaire et "je souhaiterais que nous passions à 20.000" en 2013, a-t-il dit. "Vous savez que l'objectif du président de la République est qu'on diminue par deux (le nombre de décrocheurs), c'est-à-dire qu'il faudrait arriver à 70.000 à la fin du quinquennat. C'est un objectif raisonnable".
Un plan contre le décrochage
Le ministre devait annoncer dans la matinée, lors d'un séminaire, un plan de lutte contre le décrochage scolaire, un fléau qui touche chaque année 140.000 jeunes.
Ces jeunes quittent le système scolaire sans diplôme ou qualification, et sont majoritairement issus de milieux populaires, orientés dans des filières professionnelles sans l'avoir choisi.
"Nous savons identifier (ces décrocheurs). Le gouvernement précédent, la droite, je lui rends hommage, a mis en place des plateformes, 360, qui permettent d'identifier ces décrocheurs", a-t-il ajouté.
Une carte des formations sur mobile
Il faut maintenant "raccrocher" ces jeunes en leur offrant une formation grâce à "une mobilisation générale", a poursuivi le ministre, qui a remercié les acteurs impliqués, notamment l'Agence du service civique et l'Onisep.
"Chaque jeune pourra avoir sur son mobile une carte géolocalisée des offres de formation car les gens ne savent pas ce qui est offert aujourd'hui, y compris dans le système éducatif", a-t-il poursuivi.
Appel aux collectivités locales
Le ministre a lancé un appel aux entreprises. "Nos collectivités locales investissent 25% de la dépense d'éducation, l'Etat (investit) considérablement, les familles de plus en plus. Ce qui manque à l'appel, ce sont les entreprises", pour développer la formation en alternance, a-t-il dit.
"Il faut qu'on ajuste mieux les formations de l'Education nationale avec les métiers", a déclaré Peillon, en rappelant que 700 diplômes sont dispensés et que "600.000 places dans les entreprises ne trouvent pas de jeunes".
Le précédent gouvernement avait fixé à 800.000 le nombre de formations en alternance à atteindre, nous sommes à un peu plus de 400.000, a-t-il précisé.
Enfin, "un parcours d'orientation et d'information à partir de la 6e pour dire les métiers qui existent et les parcours qui permettent d'y arriver" est prévu dans le projet de loi d'orientation et de programmation.