Déchéance de nationalité: Valls "n'accepte pas les faux débats"

Le Premier mininstre Manuel Valls à Paris le 28 novembre. - Eric Feferberg - AFP
En pleine cacophonie, Manuel Valls essaie une nouvelle fois de faire entendre ses arguments sur la déchéance de nationalité. Dans une tribune publiée sur le site de L'Obs mercredi, le Premier ministre dresse d'abord le bilan de l'action du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme, en citant par exemple "la loi égalité et citoyenneté", les "moyens supplémentaires" donnés aux forces de l'ordre, et la "consolidation de notre arsenal législatif avec deux lois antiterroristes". "Depuis janvier, nous avons intensifié nos efforts", écrit le chef du gouvernement, avant de prévenir: "Nous irons plus loin en 2016".
"La gauche doit assumer l'idée de Nation"
Et pour cause, le gouvernement prévoit une révision constitutionnelle, dans laquelle figure la déchéance de la nationalité française pour les binationaux, y compris ceux nés français. Un débat qui fait encore s'agiter la classe politique, à gauche comme à droite.
"Il peut y avoir des débats. Ils sont légitimes. Mais je n'accepte pas qu'il y ait de faux débats, fondés sur des allégations trompeuses", écrit-il. "La déchéance de nationalité ne porte pas atteinte au droit du sol, ni à la nationalité", rappelle encore le Premier ministre.
Plus encore, à ses yeux c'est l'idée de nation qui est en question: "La gauche doit assumer cette idée de Nation, et donc les piliers qui la fondent". Manuel Valls constate que depuis la manifestation du 11 janvier, "un patriotisme nouveau s'est exprimé" et appelle à ne pas le laisser "faiblir".
>> Manuel Valls est l'invité exceptionnel de Ruth Elkrief ce mercredi soir de 19h à 20h sur BFMTV et en direct de Matignon.