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Gouvernement

Christiane Taubira: "Je n'ai pas parlé depuis des années" à Tapie

Christiane Taubira, garde des Sceaux, n'a pas parlé à Bernard Tapie "depuis des années".

Christiane Taubira, garde des Sceaux, n'a pas parlé à Bernard Tapie "depuis des années". - -

Mercredi, Christiane Taubira s'est exprimé brièvement au sujet de Bernard Tapie, l'homme d'affaires avec qui elle a mené des combats politiques par le passé, et qui est aujourd'hui dans le collimateur de la justice.

La garde des Sceaux Christiane Taubira avait jusqu'à présent gardé le silence sur l'affaire qui occupe son ancien "ami" du temps du Parti radical, Bernard Tapie. Mercredi, à l'occasion d'une conférence de presse, elle en a dit quelques mots. "J'ai mené des combats politiques avec cette personne, mais cela fait des années que je ne l'ai pas revu, que je ne lui ai pas parlé."

Tous deux avaient notamment eu des liens politiques lors des élections européennes en 1994, et furtivement lors de la présidentielle en 2002.

Sans commenter le fond du dossier Tapie, la garde des Sceaux a tenu à rappeler sa mission politique. "Je suis là pour donner à la justice les moyens de travailler. Je travaille à l'indépendance de la justice, pour qu'elle soit la même pour tous: ceux qui ont des fortunes, des réseaux, ou ceux qui sont des citoyens ordinaires."

Les biens et comptes de Tapie saisis

Mercredi, l'enquête menée par deux juges d'instruction sur l'arbitrage entre l'homme d'affaires et le Crédit Lyonnais a pris un nouveau tournant. Tous les biens et les comptes de Bernard Tapie ont été saisis et placés sous séquestre.

La saisie, mesure relativement fréquente dans les enquêtes financières, était attendue après la mise en examen le 28 juin de l'ancien ministre. Elle doit notamment permettre, dans l'hypothèse où l'information judiciaire donnerait lieu à un procès puis à des condamnations, que des fonds soient disponibles pour une éventuelle indemnisation des parties civiles.

L'ex-ministre, 70 ans, a connu la gloire puis la prison avant de revenir aux affaires grâce à cette décision polémique qui lui avait octroyé plus de 400 millions d'euros en 2008. Il a été libéré sous contrôle judiciaire, avec interdiction de communiquer avec certains des protagonistes du dossier.

Alexandra Gonzalez avec Jérémy Trottin