BFMTV
Gouvernement

Budget: Michel Barnier veut "laisser la discussion se dérouler à l’Assemblée" mais n'exclut pas le 49.3

Michel Barnier à l'Assemblée nationale le 9 octobre 2024

Michel Barnier à l'Assemblée nationale le 9 octobre 2024 - Dimitar DILKOFF / AFP

Les députés entameront ce lundi 21 octobre l'examen dans l'hémicycle du projet de loi de finances 2025 du gouvernement.

"Nous faisons le pari de laisser la discussion se dérouler à l’Assemblée nationale. Ensuite, elle aura lieu au Sénat", affirme Michel Barnier dans un entretien accordé au Journal du Dimanche publiée ce 19 octobre.

Les députés entament ce lundi l'examen dans l'hémicycle du projet de budget 2025 du gouvernement. "Ces textes financiers constituent bien plus qu'une simple formalité administrative: ils représentent une base solide de discussion, un terrain sur lequel chaque groupe parlementaire, chaque député, peut apporter sa contribution", indique le Premier ministre.

Toutefois, interrogé sur un potentiel recours à l'article 49.3, il affirme qu'en "cas de blocage parlementaire, retarder l'adoption du budget pourrait paralyser l'action publique, compromettre la gestion des finances de l'État et mettre en danger la crédibilité financière de la France".

"Le 49.3 permet ainsi d'éviter un blocage", affirme le Premier ministre.

Aucune "taxe temporaire" ne deviendra permanente

Michel Barnier assure qu'il sera "vigilant à ce que l’équilibre général du budget soit préservé", expliquant ne pas souhaiter "qu’on alourdisse la fiscalité au-delà de l’effort temporaire que nous avons demandé à certaines grandes entreprises et aux contribuables les plus aisés".

Ce samedi, les députés ont rejeté le volet recettes du budget de l'État, qui avait été largement remanié par leurs travaux, notamment par des amendements des députés de gauche.

"Avec l'adoption des amendements du NFP qui ne s’articulaient même pas entre eux, le texte était devenu insoutenable", réagit Michel Barnier.

Par ailleurs, le Premier ministre s'engage "à ce qu’aucune taxe temporaire, dictée par les circonstances, ne devienne permanente". Il réaffirme toutefois que "tout le monde va devoir se retrousser les manches parce que c’est l’intérêt du pays". "On ne peut plus tirer des chèques en blanc, ou en bois, sur le dos de nos enfants et de nos petits-enfants. Que ce soit sur le plan financier ou sur le plan écologique", conclut-il.

Salomé Robles