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Bruno Retailleau affirme qu'il est "bien sûr" le "moment" de parler de l'immigration à Mayotte

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Le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a affirmé ce mercredi 18 décembre sur RMC-BFMTV que "bien sûr", il est le "moment" de parler de la question migratoire à Mayotte, touché par un cyclone meurtrier.

Le ministre démissionnaire de l'Intérieur, Bruno Retailleau, estime que "bien sûr", il est le "moment" de parler de la question migratoire à Mayotte. L'archipel de Mayotte, touché par un cyclone dévastateur, ne pourra pas être reconstruit "sans traiter la question migratoire", avait affirmé ce mardi 17 décembre Bruno Retailleau, appelant à "légiférer" sur ce sujet.

"L'État est mobilisé depuis la première heure pour secourir les victimes et éviter que d'autres crises n'ajoutent encore au malheur mais il faut déjà penser au jour d'après", avait-il écrit sur son compte X.

Une position qui a suscité de vives réactions à gauche. "Les Mahoraises et les Mahorais comptent leurs morts, et le ministre de l'Intérieur ne trouve rien de mieux à faire que de sombrer dans la pure ignominie", a ainsi fustigé sur X la présidente du groupe La France insoumise (LFI) Mathilde Panot. Le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a qualifié quant à lui le ministre démissionnaire "d'obsessionnel indécent et inconséquent" sur le même réseau social.

Une immigration "incontrôlée"

Bruno Retailleau a répondu à ces critiques sur RMC-BFMTV ce mercredi. "On a laissé les Mahorais seuls devant leur malheur" avec une immigration "incontrôlée", a jugé le ministre démissionnaire de l'Intérieur.

"Le bilan qu'on constatera dans quelques jours, il sera très lourd. Il ne sera pas très lourd là où il y avait des habitations en dur" mais dans les "bidonvilles", a-t-il justifié, appelant à "être beaucoup plus dur vis-à-vis des Comores", archipel voisin de Mayotte depuis lequel de nombreux migrants arrivent. Pour "reconstruire" l'île, "on ne pourra plus faire comme avant" en matière d'immigration, a ajouté le ministre démissionnaire.

La situation reste très difficile dans l'archipel, où selon un bilan toujours très provisoire le passage du cyclone Chido a fait 22 morts et 1.373 blessés, selon des chiffres communiqués mardi par le ministère de l'Intérieur. Bruno Retailleau a déclaré mercredi craindre un bilan "bien trop lourd" face aux dégâts "colossaux" observés sur l'île.

Sophie Cazaux