BFMTV
Gouvernement

Attaques contre les forces de l'ordre: pour Dupond-Moretti, "tuer un policier est un acte de séparatisme"

placeholder video
Invité de France Inter, le ministre de la Justice a déclaré vouloir aligner la peine encourue en cas d'homicide sur un policier sur celle encourue en cas d'acte de terrorisme.

Après la succession de morts dans les rangs de la police, l'aile régalienne du gouvernement se montre sur le pont. Ce mardi matin sur France Inter, Eric Dupond-Moretti a réaffirmé sa volonté de durcir le régime légal réservé à ceux qui s'en prennent aux forces de l'ordre. Et le garde des Sceaux d'émettre cette comparaison: "Pour moi, tuer un policier, c'est un acte de séparatisme".

Allusion, donc, au projet de loi débattu au Parlement et censé faciliter la lutte, entre autres, contre le terrorisme islamiste.

"Les terroristes, aujourd'hui, sont susceptibles, lorsqu'ils sont condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, d'encourir une sûreté de 30 ans. (...) Je veux qu'il y ait une adéquation entre la façon dont les terroristes doivent être judiciairement traités et la façon dont les auteurs d'homicide sur les policiers doivent être traités", a déclaré l'ancien avocat pénaliste.

Durcissement des crédits de peine

Dans cette même logique, Eric Dupond-Moretti dit souhaiter "qu'il y ait dans chaque tribunal judiciaire un référent du parquet à disposition de la police, (...) dédié à la réponse pénale". Il veut par ailleurs "revenir sur les crédits de peine et la façon dont ils sont attribués".

"Je veux des crédits de peine exclusivement à l'effort et je veux qu'il y ait un crédit de peine tout à fait particulier pour tous ceux qui ont porté atteinte à la police et donc à la République. On va durcir les choses en la matière", s'est-il engagé sur France Inter.
Jules Pecnard Journaliste BFMTV