Affaire Cahuzac: Matignon alerté en 1989?

"Le Parisien" pointe ce mercredi les méthodes de Jérôme Cahuzac lorsqu'il fût "conseiller médicament" du ministre de la Santé Claude Evin. En 1989, Michel Rocard, alors Premier ministre, aurait été informé de ces agissements.

Les liens entre Jérôme Cahuzac et les labos pharmaceutiques ont déjà été pointés du doigt en 1989.

L'ancien ministre du Budget de François Hollande, désormais exclu du Parti socialiste, était à l'époque "conseiller médicament" du ministre de la Santé Calude Evin. Jérôme Cahuzac avait alors été accusé par certains patrons, français comme étrangers, de laboratoires pharmaceutiques d'être "trop gourmand", rapporte Le Parisien, mercedi. Comprendre que le conseiller du ministre demandait des sommes trop importantes pour financer d'autres projets.

Les liens en le ministère de la Santé et les grands groupes industriels du secteur ont toujours existé précise d'ailleurs Le Parisien.

"Vous payiez bien la droite? Avec nous ce sera pareil"

Selon le quotidien, "Jérôme Cahuzac a dit à certains d’un ton provocateur: Vous payiez avec la droite? Eh bien, avec nous, ce sera pareil", témoigne un ancien du Snip (Depuis, le Syndicat national de l’industrie pharmaceutique est devenu le Leem).

Le 3 avril dernier, Mediapart avait déjà souligné les liens étroits entre l'ex-ministre et les laboratoires pharmaceutiques.

"Trop gourmand" donc Cahuzac? Tellement que Michel Rocard, Premier ministre en froid avec le chef de l'Etat François Mitterrand, est informé de la situation. Un intermédiaire a eu la charge de "faire savoir" à Matignon "que les bornes ont été dépassées." Le message était passé. Mais, Jérôme Cahuzac n'avait pas été inquiété.

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S. A.