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Rassemblement national

Une élue FN reconnaît avoir fait passer un téléphone à son ex-compagnon en prison

Des gardiens à la maison d'arrêt de Rodez, à Druelle, le 10 juin 2013.

Des gardiens à la maison d'arrêt de Rodez, à Druelle, le 10 juin 2013. - PASCAL PAVANI / AFP

Glawdys Ramadji a expliqué ne pas avoir été fouillée à son arrivée à la maison d'arrêt de Rodez.

Glawdys Ramadji, conseillère municipale Front national à Albi, dans le Tarn, est soupçonnée d'avoir introduit un téléphone portable à la maison d'arrêt de Rodez, où elle se rend régulièrement. Comme le rapportent nos confrères de France 3 Midi-Pyrénées ce jeudi, l'élue effectue des allers-retours au parloir pour y rendre visite à son ex-compagnon et père de son enfant, mis en examen et écroué pour une affaire de vol à main armé. 

Comme elle l'a reconnu elle-même auprès de la chaîne, elle a fourni un téléphone portable au détenu, à sa demande, à l'occasion d'une de ses visites au parloir.

Le FN du Tarn souhaite sa démission

Elle explique avoir pu faire passer l'objet car elle n'a jamais été fouillée à son entrée dans l'établissement. Le téléphone serait toujours en la possession de l'homme en question, et servirait à des appels vocaux et des SMS. Il a été utilisé ce lundi et ce mardi après-midi, précise France 3, qui évoque aussi un possible échange de cannabis. Ce que nie l'élue frontiste.

Contactée par France 3, l'administration pénitentiaire n'a pas commenté l'information. Le Front national du Tarn a fait savoir de son côté qu'il réclamait la démission de Glawdys Ramadji, élue en mars 2014.

Débat sur le téléphone en prison

A la fin du mois d'août, le FN a pris part au débat sur les communications autorisées en prison après que Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, a estimé qu'il n'y avait "rien d'absurde" à envisager la distribution en prison de portables "bridés" comme le demande le Contrôleur général des lieux de privation de liberté Adeline Hazan. Dès le lendemain, elle a assuré qu'il n'avait "jamais été question" d'autoriser les portables en prison, mais seulement de développer les lignes fixes. Marine Le Pen avait alors taxé la ministre de "laxisme".

Charlie Vandekerkhove