Procès du RN, censure, double nationalité: ce qu'il faut retenir du "Face à BFM" avec Jordan Bardella

Jordan Bardella était l’invité de Face à BFM ce lundi 18 novembre sur BFMTV, une émission durant laquelle le président du Rassemblement national a été interrogé sur l'actualité internationale, nationale, économique et sur celle de son propre parti.
• Mercosur: Bardella dénonce un accord "dangereux" pour la France
Interrogé sur la nouvelle mobilisation des agriculteurs, Jordan Bardella a attaqué l'accord avec le Mercosur, un traité de libre-échange en passe d'être signé par l'Union européenne avec des pays d'Amérique du Sud qu'il juge "dangereux".
"Si l'Union européenne signe cet accord, Emmanuel Macron doit faire respecter la France et dans ce cas menacer de suspendre les versements de la France au budget de l'Union européenne", a encore estimé le président du RN.
"Je suis contre la violence, contre les logiques de blocage", a ajouté Jordan Bardella alors que des blocages ont lieu dans de nombreux départements du pays.
• Il estime que les réquisitions du parquet contre Marine Le Pen visent à "l'empêcher d'être candidate"
Quelques jours après le prononcé du réquisitoire à l'encontre de Marine Le Pen, de responsables et d'ex-responsables du RN dans le cadre du procès des assistants parlementaires au Parlement européen, Jordan Bardella reconnaît que ces réquisitions "mettent un genou à terre" au parti d'extrême-droite.
"L'objet de ces réquisitions est double, c'est d'empêcher Marine Le Pen de faire de la politique, de la priver de ses mandats, de l'empêcher d'être candidate à la présidentielle et de tuer financièrement le Rassemblement national", juge le président du Rassemblement national sur BFMTV.
Jordan Bardella, interrogé alors sur le passé judiciaire de certains candidats de son parti lors des législatives anticipées,a toutefois déclaré que "ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire est la règle numéro une quand on souhaite être parlementaire de la République".
"Cela vaut pour tout le monde", a-t-il assuré, ajoutant toutefois que, s'agissant du cas de Marine Le Pen, "l'appel ne confirmera pas (une éventuelle condamnation en première instance, NDLR) car elle est totalement innocente."
"Je souhaite que Marine Le Pen soit candidate à l'élection présidentielle et je souhaite qu'elle soit innocentée", a t-il ajouté.
"Je ne suis pas un jeune homme pressé (...) je suis là où je dois être", affirme-t-il, questionné sur son ambition personnelle pour 2027.
• "C'est pas mon écriture": Bardella rejette une implication dans la production de potentiels faux documents
"Je n'ai pas produit ces documents et ce n'est pas mon écriture", a assuré Jordan Bardella alors qu'une enquête du journal Libération sortie en septembre l'accuse d'avoir aidé à falsifier des documents pour "camoufler" un emploi fictif qu'il occupait, en l'occurrence un poste d'assistant d'un eurodéputé.
• Jordan Bardella donne des nouvelles "rassurantes" de Jean-Marie Le Pen
Jordan Bardella a été interrogé ce lundi soir sur l'état de santé de Jean-Marie Le Pen, ancien président du Front national âgé de 96 ans et hospitalisé depuis plus d'une semaine pour "une série d'examens".
"Je laisserai peut-être Marine (Le Pen, NDLR) s'exprimer sur ce sujet mais il va bien et les nouvelles que Marine m'a données étaient rassurantes", a simplement déclaré le président du Rassemblement national.
• Il assure qu'il ne remettra "jamais en cause la double nationalité" en cas d'arrivée au pouvoir
Il veut "clarifier" sa position après la polémique survenue lors des législatives. Jordan Bardella affirme qu'il "ne remettra jamais en cause la double nationalité,c'est dit c'est clair et c'est limpide" en cas d'accession au pouvoir.
"J'ai dit qu'il y aurait une attention particulière pour une dizaine de postes stratégiques de l'État mais ces contrôles existent déjà", a précisé le président du RN, "je n'empêcherai pas quelqu'un qui est double national d'accéder à un poste dans la fonction publique ou d'accéder à un emploi de quelque manière que ce soit."
• Jordan Bardella pense que Bruno Le Maire a "dissimulé" des vérités sur les comptes publics
Questionné sur la possibilité que Bruno Le Maire, ancien ministre de l'Économie, a "dissimulé" des vérités sur les comptes publics, l'eurodéputé d'extrême droite a noté "qu'on ne parle pas d'un trou de 10 milliards, on parle d'un trou de 50 milliards d'euros".
"Quand j'avais réclamé pendant ma campagne un audit des finances de l'État (...), tout le monde m'a dit 'c'est grotesque, Bardella est nul, il veut gagner du temps, on a tous les chiffres'", a dénoncé le président du Rassemblement national.
"Monsieur Macron a été l'homme de la déraison budgétaire, il a fait n'importe quoi avec l'argent de nos compatriotes", a encore estimé Jordan Bardella.
• Il n'écarte pas un vote des députés RN à une motion de censure
"La décision n'est pas prise, mais le gouvernement en prend le chemin", a déclaré Jordan Bardella à propos d'un éventuel vote des députés RN à une motion de censure contre le gouvernement Michel Barnier.
"Il n'y a pas de cap, le budget présenté est un budget de faillite, de punition (...) la censure est une décision extrêmement lourde", a poursuivi le président du RN.