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Rassemblement national

Pour Collard, Fillon "est dans une position schizophrénique"

Gilbert Collard, député du Gard, en marge de l'université d'été du Front national

Gilbert Collard, député du Gard, en marge de l'université d'été du Front national - -

Gilbert Collard est revenu sur le rejet du vote républicain par François Fillon, en cas de duel PS-FN à un deuxième tour.

Le député de la deuxième circonscription du Gard n'a pas mâché ses mots, samedi, en évoquant les dernières déclarations de François Fillon. Interrogé en marge de l'université d'été du FN, Gilbert Collard a vu dans les propos de l'ancien Premier ministre un moyen de "récupérer l'électorat (FN) sans récupérer ce que l'électorat pense".

Vendredi, François Fillon avait appelé les militants UMP à "voter pour le moins sectaire" en cas de duel PS-FN au deuxième tour des municipales, qui se tiendront en mars 2014.

"Le FN prend son pied"

Pour lui, les manœuvres de l'ancien chef du gouvernement sont superflues. "Il est dans une position complètement schizophrénique. S'il imagine que des gens qui ont nos idées vont aller voter pour lui, pour la seule raison qu'il est monsieur Fillon, je crois qu'il se fait beaucoup d'illusion", a lancé le député FN en précisant que le parti d'extrême droite "prend son pied" avec toutes ces déclarations.

Gilbert Collard considère que c'est l'UMP qui est demandeur d'alliances. "Il n'est pas dit que nous aurons besoin d'accords. Ce sont eux qui en auront besoin, mais il faudra d'abord qu'ils acceptent la charte en dix points" du Front national sur les alliances, a-t-il déclaré avant de poursuivre. "Si des candidats de l'UMP demandent qu'on les soutienne, on peut discuter, mais à supposer que la personne soit convenable."

Le Pen "peu intéressée"

La présidente du FN, elle, semble hermétique aux interventions de François Fillon. Marine Le Pen a indiqué qu'elle voyait simplement dans les propos de François Fillon "une tactique interne de combat avec monsieur Copé" qui l'"intéresse peu".

Tout en ironisant: "je l'ai entendu pendant de nombreuses années tenir un discours radicalement différent. Il fait de la course automobile, on appelle ça un tête à queue."

Soufiane Naaïmi et avec AFP