Motion de censure: Marine Le Pen regrette le "sectarisme" et le "dogmatisme" du gouvernement Barnier

À quelques heures du vote de la motion de censure, Marine Le Pen est revenue sur les échanges qu'elle a pu avoir ces dernières semaines avec Michel Barnier pour éviter de faire tomber le gouvernement.
"C’est dans ses rangs (ceux du Premier ministre, NDLR) que l’intransigeance, le sectarisme et le dogmatisme lui ont interdit la moindre concession, ce qui aurait évité ce dénouement", analyse la présidente des députés RN à l'Assemblée nationale.
"Nous n'avons pas eu de concessions mais des miettes", tance encore Marine Le Pen.
Un vote qui n'est pas "de gaité de coeur"
L'élue du Pas-de-Calais -dont les députés vont voter la motion de censure du NFP- juge que le Premier ministre n'a pas été assez loin dans les compromis avec elle. Pour ne pas censurer Michel Barnier, Marine Le Pen demandait notamment l'indexation totale des pensions de retraite sur l'inflation, une demande refusée par Matignon.
"La politique du pire serait de ne pas censurer un tel budget", a lancé Marine Le Pen, pour expliquer son vote favorable à la motion de censure du gouvernement, faisant par ailleurs valoir que ce n'était "de gaité de coeur" qu'elle mêlait sa voix à "celle de l'extrême gauche".
Marine Le Pen a enfin estimé que c'était à Emmanuel Macron "lui-même de conclure s'il est en mesure de rester (président de la République) ou pas".
"C'est à sa conscience de lui commander s'il peut sacrifier l'action publique et le sort de la France à son orgueil. C'est à sa raison de déterminer s'il peut ignorer l'évidence d'une défiance populaire massive que, dans son cas, je crois définitive", a-t-elle poursuivi, considérant que "s'il décide de rester, il sera contraint de constater qu'il est le président d'une République qui n'est plus tout à fait, par sa faute, la Cinquième".